Le Royaume-Uni promet d'être largement paralysé vendredi à midi précise, quand les Britanniques observeront "une minute de silence nationale" à la mémoire de leurs 30 concitoyens, tués une semaine plus tôt dans un attentat en Tunisie.
La reine Elizabeth II et son époux le prince Philip commémoreront à 11H00 GMT ce qui constitue l'attaque la plus meurtrière envers des Britanniques depuis les attentats du 7 juillet 2005 à Londres (52 morts), lors de leur visite de l'université de Strathclyde, en Écosse.
Le Premier ministre David Cameron marquera quant à lui ce moment de recueillement dans sa circonscription de Witney, au nord ouest de Londres.
Dans l'ensemble du pays, les drapeaux sont en berne et même les balles de tennis s'arrêteront à Wimbledon: le début des matches de la cinquième journée du tournoi a été décalé de 45 minutes pour permettre aux joueurs et aux spectateurs de se recueillir.
Selon la BBC, plusieurs mosquées du Royaume-Uni observeront également la minute de silence, pendant la prière du vendredi.
En Tunisie, une cérémonie se tiendra à Sousse, là où 38 personnes au total ont été tuées vendredi dernier par un étudiant de 23 ans qui a ouvert le feu sur des vacanciers sur une plage et au bord des piscines d'un hôtel.
Hormis les 30 Britanniques, trois Irlandais, deux Allemands, un Belge, un Portugais et un Russe ont également péri dans l'attaque meurtrière.
Les corps de 17 britanniques ont déjà été rapatriés par un avion militaire C-17 sur la base de Brize Norton (sud de l'Angleterre), où le Royaume-Uni accueillait ses soldats tombés en Irak ou en Afghanistan.
"Plus rien ne sera comme avant", a dit jeudi dans un communiqué Suzanne Richards qui a perdu son fils, son père et son frère dans la fusillade meurtrière.
Deux autres vols sont prévus vendredi et samedi pour ramener les 13 autres dépouilles. Les 25 Britanniques blessés dans l'attentat, qui ont été rapatriés rapidement après l'attaque, sont soignés dans différents hôpitaux du Royaume-Uni.
Jeudi, la Tunisie a annoncé l'arrestation de huit personnes en "lien direct" avec l'attentat, qui a été revendiqué par le groupe État islamique (EI).
C'est la deuxième attaque terroriste en trois mois - après celle du Musée du Bardo en mars - pour ce pays porté aux nues par la communauté internationale pour ne pas avoir sombré dans la violence comme d'autres pays du "Printemps arabe".
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