Le Front national va faire appel de l'annulation de la suspension de Jean-Marie Le Pen, prononcée jeudi par le tribunal de grande instance de Nanterre, a annoncé le parti d'extrême droite dans un communiqué.
Le FN "prend acte de la décision", "rendue pour un seul motif de forme". "Toutefois, il la conteste et en interjette appel", indique le parti. "En tout état de cause, ce jugement n?aura qu?un seul effet: permettre à Jean-Marie Le Pen de voter dans le cadre du congrès dont les résultats seront connus dans 8 jours, c'est-à-dire le 10 juillet prochain", ajoute le FN.
La décision du tribunal de Nanterre, "ça ne change pas grand-chose", a assuré Florian Philippot, vice-président du FN, sur BFMTV.
Le numéro deux du FN a expliqué que le matériel de vote allait être adressé à M. Le Pen, "pour qu'il puisse voter au congrès puisqu'il est rétabli dans ses qualités d'adhérent du Front national".
Le parti a organisé un congrès extraordinaire par voie postale pour soumettre les nouveaux statuts du parti, où ne figure plus le titre honorifique de "président d'honneur" (celui de M. Le Pen jusqu'à sa suspension). Plus de 51.000 adhérents sont appelés à voter.
"Dans la tête des gens, la séparation est faite et refaite. Plus personne ne pense une seconde que Jean-Marie Le Pen s'exprime au nom du Front national puisqu'il a dit lui même qu'il souhaitait la défaite du Front national et qu'il répudiait sa propre fille, dont il souhaitait la défaite en 2017", a ajouté M. Philippot.
Le responsable FN a également indiqué que depuis la suspension de M. Le Pen, son parti n'avait eu "aucune démission de cadre, d'élus", qu'il y avait eu "une très forte poussée des adhésions en juin". "Il y a unanimité derrière Marine Le Pen", a-t-il ajouté.
De la part de M. Le Pen, "il y a eu des propos inadmissibles sur Pétain, les chambres à gaz, la démocratie qui était attaquée. (C'étaient) des choses absolument pas tolérables. Jean-Marie Le Pen a pris ses responsabilités. La justice a voulu se mêler de ça, c'est tout à fait procédurier" alors qu'au FN, "nous sommes dans la politique".
Le TGI de Nanterre (Hauts-de-Seine) a annulé, pour une question de forme, la suspension du cofondateur du FN par un bureau exécutif du parti d'extrême droite le 4 mai.
Le parti "devra rétablir M. Jean-Marie Le Pen dans tous les droits attachés à sa qualité d'adhérent et le cas échéant à celle de président d'honneur", précise le jugement.
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