Un haut responsable iranien a réaffirmé jeudi la volonté de l'Iran de parvenir à un accord nucléaire "juste et équilibré" avec les grandes puissances, lors d'une rencontre à Téhéran avec le chef de l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA), Yukiya Amano.
Arrivé dans la nuit à Téhéran, M. Amano doit avoir jeudi une série de rencontres avec des responsables iraniens pour tenter de faire avancer les négociations sur le programme nucléaire de Téhéran, qui font l'objet d'intenses tractations à Vienne entre l'Iran et le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne).
Il doit s'entretenir dans l'après-midi avec le président Hassan Rohani.
L'agence onusienne sera un des acteurs clés en cas d'accord, qui placerait le programme nucléaire sous étroit contrôle international, en échange d'une levée des sanctions économiques mises en place depuis 2006.
Cet accord doit également "protéger les droits" du pays dans le cadre du traité de non-prolifération nucléaire, a affirmé le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale (CSSN), Ali Shamkhani, cité par l'agence officielle Irna.
"Tout accord qui assure réellement la poursuite et le progrès de l'industrie nucléaire pacifique ainsi que la levée inconditionnelle des sanctions injustes et illégales sera considéré comme positif", a-t-il ajouté.
Le CSSN est chargé de définir les politiques de défense et de sécurité du pays, dont le programme nucléaire, et de défendre ses intérêts nationaux. Ses décisions doivent être avalisées par le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a le dernier mot sur le dossier nucléaire.
M. Amano, qui se rend à Téhéran pour la quatrième fois depuis 2012, a indiqué comprendre les "inquiétudes et les sensibilités" iraniennes, soulignant avoir "fait des propositions pour faire disparaître les obstacles existants (et) accélérer le processus de coopération" entre Téhéran et l'agence onusienne, selon Irna.
Il doit notamment aborder la question épineuse de la possible dimension militaire (PMD) du programme nucléaire iranien.
L'agence cherche également à avoir accès aux scientifiques impliqués, ainsi qu'aux documents et sites qui pourraient avoir abrité les recherches, des demandes refusées catégoriquement par l'ayatollah Khamenei.
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