Le maintien de l'appel par le Premier ministre grec Alexis Tsipras à dire non aux créanciers de son pays lors du référendum de dimanche, inquiète les éditorialistes pour qui cette décision a déja fait une victime: le couple franco-allemand.
"Plus les jours passent et plus le Premier ministre grec s?enferme dans une logique suicidaire", résume Jean-Pierre Lacan, du Midi Libre.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a maintenu mercredi son appel à dire non aux créanciers de son pays lors du référendum de dimanche, auquel les Européens ont répondu en excluant toute négociation sur un nouveau plan d'aide d'ici à ce vote.
Ce référendum "à double tranchant", "pourrait, au final, ne faire que des vaincus", déplore Christophe Lucet, de Sud- Ouest. "On ne sait pas trop pour qui, on ne sait pas trop quand, mais l?histoire risque de très mal se terminer", renchérit Christophe Bonnefoy, dans Le Journal de la Haute Marne.
Daniel Muraz (Courrier Picard), juge "cette situation complexe" et "potentiellement dangereuse pour la stabilité de toute l?Union européenne." Inquiétude partagée par Jean-Marcel Bouguereau, de La République des Pyrénées. Pour lui : "ce qui se joue entre l?Union Européenne et la Grèce annonce peut-être une catastrophe."
"L?Europe risque de payer un prix très élevé pour cette joute qui va bien au-delà des désaccords sur telle ou telle mesure fiscale", concède Laurent Marchand, pour Ouest France.
En tout cas, "Alexis Tsipras en déclenchant le référendum, en n'honorant pas une échéance de remboursement au Fonds monétaire international (FMI), a enclenché une mécanique incontrôlable", prévient Jean-Marc Vittori, des Echos.
- "Désaccord manifeste" -
Et en attendant le résultat du référendum prévu dimanche, son maintien mercredi par le Premier ministre grec qui avait laissé entendre la veille un possible retrait, "a déjà fait une première victime: le couple franco-allemand", constate L'Union/L'Ardennais. "Cette partie de poker", voulue par Alexis Tsipras "vient de lézarder l?entente franco-allemande. François Hollande appelle un accord +?tout de suite+. Angela Merkel reste ferme", souligne Alain Dusart, de l'Est Républicain.
"Le désaccord est manifeste entre François Hollande, qui souhaite un accord d?urgence, et Angela Merkel, qui refuse de négocier avant le référendum de dimanche en Grèce", écrit Le Figaro qui sous la plume de Jean-Jacques Mevel, explique que "l'intransigeance", du Premier ministre grec, "a fait voler en éclats, mercredi, l?unité affichée jusqu?à présent par le couple franco-allemand sur la question de la crise grecque."
"Militant hier encore pour un +accord tout de suite+ avec Athènes, François Hollande a dû se ranger au refus exprimé sans ambages par Angela Merkel", estime Dominique Garraud, dans la Charente Libre.
"Dans cette tragédie grecque, François Hollande espérait pouvoir jouer le rôle du +gentil+, ouvert au compromis, faisant contrepoids à l?intransigeance d?Angela Merkel dans le rôle de la +méchante+. C?est raté", assène pour sa part Hervé Favre, de la Voix du Nord.
"Quoi qu?il arrive dimanche, la gestion de la crise grecque va laisser des traces profondes dans le tissu européen. En termes de confiance", conclut Laurent Marchand (Ouest France).
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