Les deux militaires français soupçonnés d'attouchements sur deux fillettes au Burkina Faso, où ils participaient à l'opération antiterroriste "Barkhane", étaient entendus mercredi à Ouagadougou par des enquêteurs français et burkinabè, a-t-on appris de source judiciaire.
"Les deux soldats sont entendus à la gendarmerie par des gendarmes français et burkinabè", a déclaré à l'AFP cette source judiciaire, sous couvert d'anonymat.
Des enquêteurs français sont arrivés mercredi à Ouagadougou "pour mener les enquêtes avec nos gendarmes", a poursuivi cette source.
La venue de ces gendarmes de la prévôté française - chargés des investigations sur les militaires déployés sur les théâtres d'opérations extérieures -, en provenance du Niger, avait été annoncée dès mardi soir par un cadre de la gendarmerie burkinabè.
La France a par ailleurs demandé "une entraide judiciaire" au Burkina Faso, qui lui a été "accordée" mercredi après-midi, a-t-on appris auprès du ministère burkinabè de la Justice.
Cette mesure "permet de recevoir sur notre territoire les magistrats ou les gendarmes français pour les auditions dans le cadre de la procédure dans cette affaire", a expliqué le ministère.
Les deux membres des forces spéciales françaises, unité d'élite de l'armée, sont soupçonnés d'attouchements commis dimanche sur deux fillettes de 3 et 5 ans au Burkina Faso, où ils participaient à l'opération antiterroriste "Barkhane".
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a rendu l'affaire publique mardi soir et suspendu les deux suspects. Il a aussi saisi la justice française, qui a ouvert une enquête préliminaire pour agressions sexuelles sur mineurs.
"Des contacts ont été pris avec la justice burkinabè pour que le rapatriement se fasse rapidement et que la justice agisse", a déclaré mercedi Stéphane Le Foll, le porte-parole du gouvernement français.
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