Le gouvernement grec a confirmé mercredi avoir envoyé à ses créanciers, "une nouvelle proposition qui comprend une série d'amendements" à la leur, accompagnée d'une lettre du Premier ministre Alexis Tsipras adressée mardi soir à l'UE, la BCE et le FMI.
Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a exclu mercredi, comme la chancelière Angela Merkel la veille, la possibilité d'un accord avec la Grèce sur un nouveau renflouement avant un référendum dans le pays dimanche.
La proposition du gouvernement grec comprenant "une série d'amendements au texte des institutions vise à conclure un accord réciproque et mutuellement utile", a indiqué une source gouvernementale.
"La nouvelle proposition demande un nouvel accord qui règle les questions de financement du pays via le Mécanisme européen de stabilité (MES), afin de d'assurer une dette viable en mettant l'accent sur une perspective de croissance", poursuit-elle.
Dans sa lettre adressée au président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, au président de la BCE Mario Draghi et à la directrice du FMI Christine Lagarde, les dirigeants des créanciers, Alexis Tsipras détaille les propositions grecques.
Celles-ci précisent que la TVA devrait rester à 13% pour les hôtels et non pas passer à 23% comme le voulaient initialement les créanciers, et qu'il ne devrait pas y avoir de suppression de la réduction de la TVA dans les îles grecques, un des points d'achoppement principaux lors des négociations ces derniers mois entre les créanciers et Athènes.
Athènes demande aussi le rétablissement des conventions collectives supprimées dans le cadre des mesures d'austérité ces dernières années, à partir de septembre 2015. Auparavant, la Grèce exigeait un rétablissement immédiat.
De même, la déréglementation du marché du lait, des médicaments et du pain, voulue par les créanciers, ne serait pas appliquée immédiatement.
En revanche, le Premier ministre se dit prêt à des concessions, comme la réduction des dépenses militaires de 400 millions d'euros au lieu de 200 millions acceptés précédemment, et l'application de la réforme des retraites à partir d'octobre prochain, au lieu de 2016.
"Une série (d'autres) mesures proposées par les institutions seront appliquées progressivement, afin que le gouvernement puisse trouver des solutions alternatives pour les remplacer", a indiqué la source gouvernementale.
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