Lundi 29 juin, une trentaine de membres de la mission régionale de Médecins du Monde se sont rassemblés devant la mairie de Rouen. Avec un message, celui de ne pas fermer les douches municipales. "Ces gens doivent avoir un endroit pour se laver. Moi qui suis médecin, j'affirme qu'il est nécessaire d'avoir un tel lieu. D'autant que nous sommes en pleine canicule", s'insurge Jacqueline Madeline, militante à la Ligue des Droits de l'Homme.
"On laisse mourir le système"
Pourtant, ce mardi, les douches municipales de la rue Orbe affichent portes closes. Raisons invoquées par la municipalité : un site surdimensionné - et qui donc coûterait trop cher - et qui ne touche pas le "bon" public. C'est l'autre reproche des militants présents ce lundi soir. Yvan Lemesle : "J'ai l'impression que l'on a laissé mourir le système en ne communiquant pas trop dessus et en ne visant pas le public cible."
Une vingtaine de familles à la rue
Ce public cible, selon Jacqueline Madeline qui va régulièrement à leur rencontre, est désemparé : "Ils ne savent pas où ils vont aller se laver désormais." La militante explique qu'aujourd'hui, "une vingtaine de familles dorment à la rue", sans compter les personnes isolées. "Leur situation est effrayante, ils sont en danger."
Une solution pourrait cependant être trouvée dans les jours et semaines à venir. Après s'être plaint de "ne pas avoir été consulté" après la prise de cette désision par la Ville fin 2014, Médecins du Monde est aujourd'hui sollicité par la mairie pour trouver une solution. Pour l'heure, les douches ne coulent plus.
L'anecdote
Les douches en pluie auraient été inventées par un médecin rouennais, Merry Delabost, entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle et ce afin de rendre les conditions d'hygiène dans la prison un peu plus saines, l'enceinte étant alors considérée comme un mouroir.
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