Plusieurs centres de vote ont été attaqués au Burundi durant la nuit, à Bujumbura et en province, mais les assaillants ne sont pas parvenus à endommager le matériel électoral, a annoncé la police lundi matin, jour de scrutins législatifs et communaux.
Le Burundi vote lundi, dans un climat extrêmement tendu, émaillé de violences, pour des législatives et communales marquant la première étape d'un processus électoral controversé, après deux mois de contestation de la candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, que ses adversaires jugent anticonstitutionnel.
Au cours de la nuit, "des groupes armés ont tenté d'attaquer les centres de vote (qui regroupent plusieurs bureaux) à Cibitoke et Jabe", deux quartiers contestataires de Bujumbura, a déclaré à l'AFP le directeur-général adjoint de la police burundaise, le général Godefroid Bizimana, "ils ont tiré et lancé des grenades mais les forces de l'ordre les ont repoussés" avant qu'ils n'atteignent le bâtiment.
En outre, "des grenades ont été lancées" contre des centres de vote dans quatre localités de province, mais "n'ont pas causé de dégâts".
A Bujumbura au cours de la nuit, six policiers ont été légèrement blessés par des tirs au cours de la nuit et 15 grenades ont explosé à travers la capitale, retardant la mise en place des bureaux de vote et retardant leur ouverture.
Des tirs ont été entendus par des habitants une bonne partie de la nuit dans les quartiers de Jabe et Musaga, lui aussi contestataire.
"Les opérations de vote n'ont pas encore commencé dans les différents centres de vote de la capitale car les agents électoraux sont en train d'apprêter le matériel et dans presque tous les centres, ils sont arrivés en retard à cause des tirs de cette nuit", a expliqué à l'AFP, vers 07H00 locales Cyriaque Bucumi, président de la Commission électorale provinciale indépendante (Cépi) de Bujumbura.
A travers Bujumbura, les agents électoraux de la capitale s'affairaient toujours à mettre en place urnes et isoloirs, une heure après l'heure officielle de démarrage du scrutin, selon des photographes et journalistes de l'AFP.
"La Céni a tenu compte des problèmes de sécurité à Bujumbura et a donné latitude aux présidents des bureaux pour retarder l'ouverture, quitte à rattraper le retard", en fin de journée, a expliqué à l'AFP Prosper Ntahorwamiye, porte-parole de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). "Ca se passe bien à l'intérieur du pays", a-t-il assuré.
Dans les quartiers de Nyakabiga, Musaga, Kanyosha, Cibitoke, Kinindo et Buterere, foyers depuis fin avril de la contestation anti-Nkurunziza à Bujumbura, les différents centres de vote ont été regroupés et délocalisés à la lisière desdits quartiers, selon M. Ntahorwamiye.
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