La Serbie est devenue championne d'Europe de basket féminin pour la première fois de son histoire, en faisant vivre un nouveau calvaire à la France (76-68), battue pour la deuxième fois d'affilée en finale d'un Euro, dimanche à Budapest.
Les Serbes, qui n'étaient encore jamais montées sur un podium international, ont mis au supplice les Françaises, par leur adresse et leur talent pur. Celles-ci échouent en finale comme deux ans plus tôt à domicile face à l'Espagne (69-70).
Les Bleues ont montré beaucoup de volonté, mais elles ont été tactiquement et techniquement surclassées par les Serbes, parfaitement dirigées par Marina Maljkovic, la fille de l'illustre Bozidar.
Avec cette victoire, la Serbie est directement qualifiée pour les JO-2016 à Rio. La France devra en passer par un Tournoi de qualification olympique (TQO), comme l'Espagne (3e), le Bélarus (4e) et la Turquie (5e).
La Serbie devient le premier pays issu de l'ex-Yougoslavie à décrocher l'or européen. La Yougoslavie n'avait jamais été sacrée championne d'Europe, mais avait été quatre fois finaliste (1968, 1978, 1987, et 1991), s'inclinant à chaque fois contre l'URSS.
Pour les Bleues, qui espéraient apporter à la France un troisième titre européen après ceux de 2001 et 2009, la déception est immense.
C'est la troisième défaite en finale, avec celle des JO de Londres en 2012, pour quatre des "Braqueuses" historiques : Céline Dumerc, Sandrine Gruda, Isabelle Yacoubou et Endy Miyem.
Elles n'ont remporté qu'un titre, en 2009 en Lettonie, quand elles avaient surgi de nulle part pour gagner leur surnom.
C'est tout de même au total la huitième médaille européenne rapportée par les basketteuses françaises, avec l'or de 2001 et 2009, l'argent de 1970, 1993, 1999 et 2013, et le bronze de 2011.
Dans une ambiance loin d'être aussi hostile qu'annoncée, environ 500 Serbes seulement ayant pris place dans les gradins, la France a parfaitement lancé les débats, derrière une Diandra Tchatchouang (15 points, 5 rebonds) très agressive en attaque (15-8, 5e).
- Insolente adresse primée -
Gruda, d'un contre magistral sur Danielle Page, symbolisait la combativité défensive des Bleues. Il fallait bien cela pour contenir des Serbes qui recollaient grâce à une insolente adresse primée (15-15, 7e).
La multiplication des rotations freinait l'élan des Françaises, qui peinaient à maîtriser la versatile Sonja Petrovic, et à trouver Gruda (16 pts, 5 rds) et Yacoubou à l'intérieur. Mais un bon passage défensif leur permettait de repartir de l'avant (32-25, 17e).
Une gestion catastrophique des trois dernières minutes avant la mi-temps, avec une Anaël Lardy hors du coup à la mène, leur coûtait cependant très cher (32-33, 20e). La troisième faute tôt infligée à Tchatchouang (21e) a un peu plus cassé la dynamique des Bleues.
Dominée au rebond et manquant de rythme et de mobilité en attaque, la France voyait même s'envoler son adversaire, toujours porté par Petrovic (42-49, 27e).
Sentant le danger, Dumerc (13 pts, 5 passes décisives) prenait quelques initiatives individuelles pour relancer la machine et le retour de Tchatchouang faisait du bien aux Bleues (49-53, 30e).
Les Françaises étaient en souffrance défensivement sur les uns contre uns serbes, mais s'accrochaient avec Yacoubou en attaque (59-61, 34e). Mais un tir primé d'une extraordinaire Petrovic (22 pts, 7 rds) les rejetait à nouveau très loin (59-67, 35e).
Un panier à trois points de Tchatchouang redonnait un bref espoir aux Bleues (64-67, 37e). Mais elles étaient rattrapées par leurs failles défensives, laissant Ana Dabovic (25 pts, 3 pds) les faire pleurer une nouvelle fois.
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