La France a été bien terne à l'exception d'Emilie Andéol, seule médaillée d'or en judo, lors des Jeux européens comptant aussi pour l'Euro-2015 de la discipline, samedi à Bakou.
Les Bleus, venue sans la superstar Teddy Riner, ont conclu ces 3 journées consacrées aux épreuves de judo individuelles avec une petite moisson de 6 médailles, sur la discipline la plus relevée de la compétition.
Annabelle Euranie (-52 kg) et Loïc Korval (-66 kg) se sont contentés de l'argent et Clarisse Agbegnenou (-63 kg), Loïc Pietri (-81 kg) et Cyrille Maret ont eu le bronze.
Le judo a jumelé ces Jeux avec ses championnats d'Europe, initialement prévus en avril. Comptant dans la chasse aux points pour la qualification olympique, le rendez-vous avait donc de l'importance mais il a été placé un mois après le Master de Rabat, incontournable pour les meilleurs, et n'est qu'à deux mois des Mondiaux à Astana (24-31 août).
"Ca a tout chamboulé", a dit Clarisse Agbegnenou, N.1 mondiale, championne du monde et double championne d'Europe, battue vendredi en demi-finales (-63 kg).
Et il n'y a pas que les Français qui ont déploré cette déprogrammation.
"Deux compétitions de suite de ce calibre, c'était trop. Les Championnats d'Europe auraient dû rester en avril. Je suis vraiment trop fatigué", a dit le Russe Ivan Nifontov (-81 kg), défait en finale vendredi.
- A ne pas rater -
Perturbée elle aussi, Andéol a préféré en tirer "un avantage".
"J'en ai profité pour me faire opérer du genou gauche parce que j'ai de l'arthrose. Ca a duré trois mois", a raconté l'athlète de 27 ans, qui a effectué son retour à Bakou.
"Je suis vraiment arrivée sans pression, zen", a dit la médaillée mondiale 2014, lucide sur son état de forme.
Mais Andéol, une guerrière qui pleure après chaque victoire, n'a rien lâché pour conserver son titre face à une sacrée force de la nature, l'Allemande Jasmin Kuelbs.
L'intouchable maître des poids lourds Teddy Riner étant absent, c'est le Géorgien Adam Okruashvili qui s'est empressé de prendre le titre, après avoir été battu en finale par Riner lors des deux précédentes éditions.
Sur l'ensemble des Jeux européens, l'équipe de France compte samedi 38 médailles dont 9 en or pour entrer dans le Top 10 (7e) à la veille de la clôture de l'événement.
Un athlète se distingue, le jeune Nicolas d'Oriano, seul Bleu à être double médaillé d'or. Il a brillé en natation, réservée aux juniors à Bakou. Avec ses 7 coéquipiers, ils ont glané au total 5 médailles, dont la toute dernière samedi, le bronze de Pauline Mahieu sur 100 m dos.
"Ils ont tous fait de bons chronos personnels", s'est félicité Denis Auguin, en charge des juniors. On a l'impression que ça sort de nulle part mais c'est une petite base de nageurs qu'on suit depuis quelques années. On n'en a pas beaucoup, faut pas qu'on les rate !"
D'Oriano, 18 ans, a été choisi pour être le porte-drapeau lors de la cérémonie de clôture dimanche.
En escrime, l'épée masculine messieurs a empoché le titre par équipes face à la Russie (45-32).
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