Si près mais si loin: éliminée par l'Allemagne aux tirs au but en quart de finale de la Coupe du Monde, l'équipe de France féminine a enrichi sa collection de frustrations après ses 4e places au Mondial-2011 et aux JO-2012 et son quart de finale de l'Euro-2013.
Si les Bleues ont incontestablement progressé et si la qualification pour les jeux Olympiques est une petite consolation, la France continue à payer au prix fort une inefficacité offensive handicapante.
. Progrès ou statu quo ?
"Lever la coupe" pour les plus ambitieuses; "jouer la finale" pour la majorité; "au moins un podium" pour les plus raisonnables ou les plus timides.
Telles étaient les ambitions, même pas des rêves, de cette équipe de France forte d'une troisième place au classement Fifa et de victoires de prestige contre toutes les meilleures (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Brésil).
Un quart de finale ne peut donc en aucun cas être considéré comme un bon résultat, même perdu face aux N.1 mondiales.
La plupart des Bleues pensaient sincèrement que l'écart avec l'Allemagne s'était réduit, et certaines se voyaient même devant. Difficile de leur donner tort après leur démonstration à Montréal face à des Allemandes souvent dépassées mais qui joueront pourtant la demi-finale.
Alors un pas en avant ? Pour le jeu, oui. Pour les résultats, la France piétine.
. L'inefficacité, encore
Les Françaises ont mieux joué, ont eu plus d'occasions, dont deux énormes par Necib et Thiney, mais n'ont marqué qu'une fois, sur une frappe détournée.
Les Allemandes, elles, obtiennent le même résultat avec un penalty de trois fois rien et c'est encore une fois la terrible inefficacité des Françaises devant le but qui est sanctionnée.
Ces maux bleus ne sont pas neufs et c'est bien là le plus inquiétant pour les coéquipières de la capitaine Wendie Renard.
Le changement de sélectionneur après l'Euro-2013 et l'arrivée de Philippe Bergeroo répondaient pourtant à un souhait du président de la Fédération Noël Le Graët -- partagé par de nombreuses joueuses -- d'un encadrement plus professionnel et moins empirique que celui du bohème Bruno Bini.
Exit le "projet de vie" et place au "projet de jeu", les résultats devaient suivre d'eux-mêmes. Sauf que, et les joueuses le reconnaissent, leur problème de finition reste entier.
"Ce n'est pas sur le vice qu'on perd, c'est sur l'efficacité", a ainsi déclaré Amandine Henry. "On fait une super entame, on mérite de mener à la pause mais on a encore ce problème d'efficacité, ajoute sa capitaine Wendie Renard.
Et pour le sélectionneur, "ce qui est important c'est les occasions ratées".
"Il est primordial d'apprendre que dominer n'est pas gagner. Il faut vite apprendre les choses qui font gagner les matchs", a ajouté Bergeroo, qui a écarté fermement la possibilité de travailler avec un préparateur mental.
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