La France est sortie victorieuse d'un match au couteau contre sa grande rivale, l'Espagne (63-58), pour accéder à la septième finale de l'Euro dames de basket de son histoire, la deuxième d'affilée, vendredi à Budapest.
Les Françaises ont pris leur revanche sur les Espagnoles, qui les avaient battues en finale (70-69) de l'édition 2013 à Orchies (Nord). Elles affronteront dimanche (19h00) la Serbie, qui avait auparavant dominé le Bélarus (74-72).
Elles essaieront de ramener à la France son troisième titre européen, après celui de 2001, conquis sur son sol, et celui de 2009 en Lettonie, qui avait valu à l'équipe menée par Céline Dumerc son surnom de "Les Braqueuses".
La France, qui a aussi été médaillée d'argent en 1970, 1993, 1999 et 2013, détiendrait ainsi les deux titres continentaux du basket, son équipe masculine ayant été sacrée en 2013 pour la première fois de son histoire.
- Pour les JO -
Cette finale contre la Serbie aura un double enjeu, puisque le vainqueur sera directement qualifié pour les JO-2016 à Rio. Les quatre demi-finalistes sont assurés de passer par un Tournoi de qualification olympique (TQO).
Les Bleues partiront avec l'avantage de l'expérience dans cette finale, la Serbie n'en ayant encore jamais disputé à l'échelon international. Son meilleur résultat jusqu'ici était une 4e place en 2013.
Mais les Serbes ont de nombreuses joueuses de grand talent dans leurs rangs, comme Ana Dabovic, Sonja Petrovic et Jelena Milovanovic. Leur jeu est parfaitement mis en musique par leur entraîneur, Marina Maljkovic.
La fille de l'illustre Bozidar, champion d'Europe à la tête du CSP Limoges en 1993, connaît aussi parfaitement le basket français pour entraîner à Lyon depuis 2013.
La France devrait cependant être en mesure de faire valoir son avantage physique dans la raquette. C'est ainsi qu'elle a eu raison des Espagnoles beaucoup trop limitées dans ce secteur en l'absence de Sancho Lyttle, MVP (meilleure joueuse) de l'Euro-2013.
Avec un bon jeu de transition et leur énergie au rebond offensif, les Bleues ont attaqué très fort cette demi-finale (7-0, 1re). La défense de zone espagnole s'est cependant très vite ajustée.
- La défense de Tchatchouang -
Maladroites à l'image de Sandrine Gruda (16 points, 12 rebonds), les Françaises ont alors commencé à piocher en attaque. Mais la bonne défense de Diandra Tchatchouang sur Alba Torrens (13 pts, 4 rds), la meilleure joueuse européenne de l'année 2014, a empêché que cela se ressente trop (15-13, 10e).
Le début du deuxième quart-temps a été compliqué pour les Bleues, incapables de mettre Gruda en position et toujours aussi peu en réussite au tir. La faute antisportive sifflée contre Dumerc sur Laia Palau (14e) a exprimé toute la frustration des Bleues.
Dans un match haché par d'innombrables coups de sifflet, les Bleues n'ont eu que quelques lancers francs à se mettre sous la dent, basculant derrière à la pause (29-31).
En revenant avec un cinq sans pivot, mais avec Endy Miyem et Gruda à l'intérieur, la France a recommencé à poser plus de problèmes à la défense des Espagnoles, obligées de repasser en individuelle.
Avec une adresse retrouvée et des rotations enfin efficaces, les Bleues ont créé le premier vrai écart du match (46-39, 26e). Mais l'embellie n'a pas duré, Torrens ramenant l'Espagne tout près (48-51, 31e).
Les dernières minutes ont été étouffantes, mais la France a réussi à rester en tête, avant qu'un tir primé de Dumerc ne la libère définitivement (61-54, 39e).
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