Un "semblant de débat", une "navigation à vue", une "gouvernance arbitraire", un "déni de démocratie", une "Métropole bling-bling"... Sans surprise, les élus du centre et de la droite, dont le représentant est le maire de Bois-Guillaume Gilbert Renard, pointent du doigt la présidence de Frédéric Sanchez, six mois après le passage au statut de Métropole.
Les élus d'opposition ne tirent cependant pas à boulets rouges sur la majorité socialiste. Le futur Hôtel de la Métropole ? "Nécessaire". Le musée grands formats ? "Intéressant". C'est plutôt la méthode et la réalisation de ces projets qui les laissent perplexes.
"Pour quel montant ?"
"Aujourd'hui, il y a des annonces qui sortent du chapeau sans véritable visibilité financière. L'émergence de l'écoquartier Flaubert met en péril les installations industrielles et portuaires. Les 30 millions d'euros mis dans le nouvel Hôtel de la Métropole sont déraisonnables et les façades, inettoyables, vont devoir nécessiter de nouvelles centaines de milliers d'euros d'investissement. La passerelle qui doit relier la rive gauche à la rive droite va coûter 20 millions d'euros. Et enfin, on découvre qu'un musée des grands formats va voir le jour pour exposer les oeuvres monumentales. D'accord, mais pour quel montant", questionne Gilbert Renard.
Ne pas être le "Département d'hier"
En filigrane pointe l'inquiétude d'un endettement crescendo de la Métropole, alors qu'aujourd'hui, la collectivité est "relativement peu endettée". Pour bien se faire comprendre, Gilbert Renard poursuit : "La Métropole de demain ne doit pas être le Département d'hier", la Seine-Maritime étant l'un des Départements les plus endettés de France.
Imposée, forcée, bricolée et complexifiée
Les élus concluent, qualifiant la Métropole de "imposée, forcée, bricolée et complexifiée". Imposée car les élus n'auraient pas été consultés en 2012 quant au passage au statut métropolitain, forcée car les délais pour y réfléchir auraient été très contraints, bricolée car elle donnerait lieu à des ajustements qui s'accumulent et complexifiée car elle remettrait en cause les organisations territoriales antérieures.
On l'a compris, le consensus métropolitain, ce n'est pas encore pour aujourd'hui.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.