Un homme est mort, décapité, et deux personnes ont été légèrement blessées dans un attentat commis vendredi matin contre une usine de Saint-Quentin-Fallavier (Isère), par un ou des assaillants brandissant un drapeau islamiste, a-t-on appris de sources concordantes.
Le président français François Hollande qui participait à un sommet européen à Bruxelles rentrera "en tout debut d'après-midi" à Paris, a-t-on appris auprès de son entourage.
Un homme soupçonné d'avoir participé à cette attaque a été arrêté par les gendarmes, ont précisé à l'AFP des sources proches du dossier. Il est connu de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Des recherches sont en cours pour vérifier s'il était ou non accompagné d'un complice.
"Selon les premiers éléments de l'enquête, un ou plusieurs individus, à bord d'un véhicule, ont foncé sur l'usine. Une explosion s'est alors produite", a dit une autre source proche du dossier.
"Le corps décapité d'une personne a été retrouvé à proximité de l'usine mais on ne sait pas encore si le corps a été transporté sur place ou pas", a ajouté cette source, évoquant aussi "un drapeau avec des inscriptions en arabe retrouvé sur place".
La tête décapitée et recouverte d'inscriptions en arabe était accrochée à un grillage extérieur, selon une autre source proche de l'enquête.
Un des auteurs de l'attentat est entré dans l'usine Air Products, classée Seveso (site sensible), un drapeau islamiste à la main et y a fait sauter plusieurs bonbonnes de gaz. Selon le Dauphiné Libéré, qui a révélé l'information, l'attaque s'est produite vers 10H00.
Le parquet antiterroriste s'est saisi de l'enquête, a annoncé le procureur de la République de Paris, François Molins, dans un communiqué.
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui était en déplacement dans le Rhône voisin vendredi matin, se rendait "immédiatement" sur place en fin de matinée, selon son entourage.
Le Premier ministre, Manuel Valls, a ordonné une "vigilance renforcée" sur tous les sites sensibles de Rhône-Alpes, ont annoncé les services de Matignon.
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