L'usine Renault de Cléon a inauguré jeudi 18 juin sa nouvelle ligne de production du moteur R240, celui qu'on pourra retrouver dans la Zoé. Une inauguration qui vient confirmer l'attrait qu'a la Seine-Maritime pour le véhicule électrique. Le choix est loin d'avoir été fait arbitrairement : "Le site de Cléon a été retenu parce qu'il y a un très haut niveau de compétences, et que 50 % des machines nécessaires étaient déjà sur place, notamment la fonderie", explique Mendi Ammad, le directeur de l'usine. Le choix de l'usine seinomarine sonne comme une évidence.
50 millions investis pour le futur
Cinq ans, 50 millions d'euros, 6 000 heures de formation, et 95 brevets ont été nécessaires pour développer ce moteur à la pointe de la technologie. Avec une autonomie de 240km (le nom du moteur, R240, tire son nom de cette autonomie), elle surpasse de 30km le moteur Q210 qui est produit par l'allemand Continental, et qui était jusqu'ici, le seul moteur proposé pour la Zoé. Une autonomie supérieure mais un volume inférieur de 10 % comparativement à son homologue d'outre-Rhin. Plus autonome et moins volumineux, le R240 semble donc présenter tous les avantages. Renault renforce aussi le côté "made in France" de la Zoé.
L'innovation fait la fierté des acteurs économiques et politiques du territoire normand : "Les sites de l'industrie automobile de la région étaient en difficulté hier, nous réembauchons aujourd'hui. Ici, nous produisons les moteurs du futur", s'enthousiasme le président de la Région Haute-Normandie, Nicolas Mayer-Rossignol.
Les Bluecar de Bolloré, de Turin à Dieppe
Si le savoir-faire de Renault en termes de véhicule électrique se concentre principalement à l'usine de Cléon, un second site du groupe s'y est récemment mis. En effet, le groupe Bolloré a annoncé début juin qu'il confiait l'assemblage de ses Bluecar électriques, jusque-là montées près de Turin en Italie, à l'usine Alpine Renault de Dieppe. Des véhicules que l'on retrouve notamment en libre-service à Paris via le service Autolib' mais qui pourraient être vendus à des particuliers dans un avenir proche.
Si Bolloré n'a pas encore communiqué sur les volumes de production des Bluecar dans l'usine, la direction du site Renault évoque "sur le premier mois, une production d'une dizaine de véhicules par jour". Une chaîne d'assemblage relativement restreinte : "À terme, d'ici fin juin, une trentaine de personnes travailleront dans l'Atelier Bluecar", assure-t-on à l'usine. Aucun recrutement externe ne devrait cependant être orchestré, tous les travailleurs affectés à l'atelier viennent de l'entreprise. La Seine-Maritime devient un pilier national du véhicule électrique, qu'il soit propre à Renault ou le résultat d'un partenariat Bolloré-Renault. Le maire de Cléon Alain Ovide oublie les frontières pour imaginer plus grand dans un futur pas si lointain : "La voiture électrique sera la voiture de tous les Français !"
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