La France a été fidèle au rendez-vous en se qualifiant pour la quatrième fois de suite pour les demi-finales de l'Euro dames de basket aux dépens de la Russie (77-74), grâce à sa solidarité dans une fin de match très tendue, jeudi à Budapest.
Les vice-championnes d'Europe ont levé les doutes qui les accompagnaient après un début d'Euro en demi-teinte. Après ce succès, les "Braqueuses" peuvent espérer décrocher une nouvelle médaille, voire un troisième titre européen, après ceux de 2001 et 2009.
Elles essaieront vendredi (20h30) de prendre leur revanche sur l'Espagne, qui les avait battues en finale (70-69) de l'édition 2013 à Orchies (Nord). Les Espagnoles, invaincues dans ce tournoi, avaient très péniblement dominé un peu plus tôt le Monténégro (75-74).
Avec ce succès, les Bleues sont quasiment qualifiées pour les JO-2016 à Rio. Elles ont gagné leur billet pour un Tournoi de qualification olympique (TQO), qui ne devrait être qu'une formalité pour elles.
Ce ne serait que la troisième participation de la France aux Jeux. Elle avait été médaillée d'argent en 2012 à Londres, et avait pris la 5e place en 2000 à Sydney.
Un immense défi attend en demi-finale les Tricolores. L'Espagne n'a perdu qu'une rencontre sur les trois dernières compétitions internationales, face aux États-Unis l'an passé en finale du Mondial.
La France misera une fois de plus sur sa défense, durement mise à l'épreuve par la Russie, sa force athlétique à l'intérieur avec une Sandrine Gruda rayonnante et la qualité de ses rotations.
L'Espagne présente un potentiel offensif supérieur, avec Alba Torrens, la meilleure joueuse européenne de l'année 2014, mais elle paraît très fragile dans le secteur intérieur.
Sancho Lyttle, qui avait fait si mal aux Bleues en 2013 (20 points, 11 rebonds), est absente. Et sa remplaçante, la Sénégalaise d'origine Astou Ndour, est talentueuse mais encore un peu tendre à ce niveau.
- L'adresse de Miyem -
En dedans lors de la phase de poules, Céline Dumerc (13 points, 9 passes décisives) a pris très vite les choses en mains face aux Russes. La capitaine des Bleues a rentré deux tirs primés dans le premier quart-temps pour mettre son équipe sur les rails.
Mais "Caps" avait en face d'elle une autre meneuse de talent: Epiphanny Prince. L'Américaine d'origine n'a pas tardé à faire des ravages dans la défense tricolore (15 points à la pause) pour placer la Russie devant après dix minutes (20-16).
Après avoir raté les trois derniers matches sur blessure (mollet), Endy Miyem a fait apprécier son adresse (18 pts). Et Diandra Tchatchouang, qui restait sur une série de 18 échecs au tir, s'est libérée avec deux paniers et pas mal de rebonds (8 pts, 7 rds, 3 pds).
Avec une Sandrine Gruda une nouvelle fois impériale (23 pts, 4 rebonds), le jour de son 28e anniversaire, et un jeu maîtrisé (9 pertes de balle), la France a ainsi repris le contrôle du match (38-35, 20e).
Valérie Garnier a lancé Olivia Epoupa pour tenter de contenir Prince et Gruda a poursuivi son festival pour donner un petit matelas à la France (46-39, 24e). Mais à elle seule Prince (31 pts, 5 rds, 5 pds), a maintenu la Russie à flots (51-54, 29e).
Un bon passage de Tchatchouang et une interception de Dumerc ont relancé les Bleues (67-57, 35e), la défense d'Epoupa, pleine de culot également en attaque, sur Prince commençant à porter ses fruits.
La Russie est restée près de cinq minutes sans marquer, mais a jeté ses dernières forces dans la bataille pour revenir. La France a alors perdu quelques ballons cruciaux et Prince a remis son équipe à égalité (71-71, 40e).
Une faute antisportive généreuse offerte à Isabelle Yacoubou a remis la France devant. Gaëlle Skrela et Miyem sont ensuite restées solides aux lancers francs, avant le gong libérateur.
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