Manuel Valls est arrivé mercredi soir en Colombie pour son premier déplacement en Amérique latine en tant que Premier ministre, dont le programme a été légèrement bousculé par le scandale des écoutes de présidents français par les Etats-Unis.
L'Airbus A330 gouvernemental transportant le Premier ministre et sa délégation officielle, dont plusieurs chefs d'entreprise et sa femme Anne Gravoin (qui participe pour la première fois à un voyage officiel de Matignon), s'est posé peu après 20H00 (01H00 GMT jeudi) à Bogota, a indiqué son cabinet à l'AFP.
Le vol avait été décalé d'une heure pour permettre à M. Valls de s'exprimer à l'Assemblée nationale française au sujet des "pratiques inacceptables" d'écoutes par les États-Unis, révélées par le site WikiLeaks et les médias Libération et Mediapart.
Après un dîner restreint avec des membres de la société civile dans la capitale colombienne mercredi soir, M. Valls, parfait hispanisant du fait de ses origines espagnoles, entre jeudi dans le vif du sujet de ce déplacement latino-américain.
Celui-ci vise notamment à renforcer les échanges économiques franco-colombiens, qui ont déjà triplé depuis 2005 pour avoisiner 1,6 milliard d'euros, et à s'assurer du soutien de Bogota pour arracher un accord contraignant sur les émissions de gaz à effet de serre en fin d'année lors de la COP 21 organisée en France.
Le voyage doit également être l'occasion pour Manuel Valls d'afficher le soutien de la France au processus de paix avec les Farc - sur fond de reprise des hostilités entre l'armée et la guérilla marxiste.
Le Premier ministre doit aussi saluer la collaboration franco-colombienne contre le trafic de cocaïne, objet d'une discrète présence d'une poignée de policiers français dans le pays depuis 2013.
Jeudi, Manuel Valls entame son déplacement tôt par une cérémonie de levée des couleurs au lycée français de Bogota, avant d'ouvrir un forum économique franco-colombien.
Il doit ensuite rencontrer le président de centre-droit Juan Manuel Santos, entretien suivi d'une conférence de presse commune, avant de visiter notamment le centre "Mémoire, paix et réconciliation" dédié aux victimes des conflits civils colombiens.
Le déplacement se poursuit vendredi à Medellin, la deuxième ville colombienne objet d'une transformation spectaculaire par rapport à son triste visage de capitale du trafic de la cocaïne dans les années 90.
M. Valls se rend vendredi et samedi en Equateur, où il rencontrera le président socialiste Rafael Correa.
L'occasion de revenir sur le dossier WikiLeaks: le fondateur du site Julian Assange, qui refuse de se rendre en Suède pour répondre à des accusations de viol, est protégé par l'ambassade équatorienne à Londres.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.