Il reste "encore un long chemin" avant que la Grèce ne parvienne à un accord avec ses créanciers, a affirmé mercredi le porte-parole du ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, qui doit participer dans la soirée à une nouvelle réunion sur le sujet à Bruxelles.
"Il ne peut y avoir une solution, que si elle est approuvée par les trois institutions", à savoir l'Union européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI), a déclaré ce porte-parole Martin Jäger. "Cela vaut en particulier aussi pour le FMI", a-t-il ajouté lors d'un point presse régulier du gouvernement allemand, alors que cette institution est critiquée pour avoir adopté une ligne dure dans les négociations.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a accusé mercredi le FMI de bloquer les négociations pour éviter à son pays un défaut de paiement, lui reprochant de ne pas accepter "les mesures compensatoires" proposées lundi par Athènes.
Le gouvernement grec a ainsi rejeté mercredi une contre-proposition de ses créanciers, comprenant surtout des souhaits du FMI à propos d'une hausse des recettes de la TVA et de coupes plus importantes dans les dépenses publiques, selon une source gouvernementale.
Pour Berlin, "une solution sans le FMI n'est pas envisageable", a répété une source gouvernementale allemande, affirmant que cette position "ne changerait pas dans les prochains jours".
Pour la troisième fois en moins d'une semaine, les ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe) se réunissent mercredi soir à Bruxelles pour tenter de trouver un accord permettant le déblocage de quelque 7 milliards d'euros de prêts nécessaires à Athènes pour éviter le défaut de paiement mais satisfaisant aussi les exigences de réformes de ses créanciers.
"Nous allons à cette réunion avec des attentes réalistes", a affirmé le porte-parole de Wolfgang Schäuble, jugeant que c'était "maintenant à la partie grecque de bouger".
Alexis Tsipras est arrivé en début d'après-midi à Bruxelles pour s'entretenir, préalablement à la réunion de l'Eurogroupe, avec les dirigeants de la BCE et du FMI, Mario Draghi et Christine Lagarde, ainsi que Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, Klaus Regling, à la tête du fonds de soutien de la zone euro (MES), et Jeroen Dijsselbloem, le patron de la zone euro.
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