Paris est officiellement candidate pour l'organisation des JO-2024 et espère faire oublier ses trois échecs de 1992, 2008 et 2012 lors de l'élection de la ville-hôte, à l'été 2017.
La capitale française rejoint ainsi Boston, Hambourg et Rome, qui s'étaient déjà portées candidates. Budapest a de son côté fait un pas décisif mardi: son conseil municipal a donné son feu vert à la candidature, qui doit désormais être avalisée par le Parlement hongrois.
Symbole de la volonté de placer les athlètes au premier plan de la candidature, ce sont des champions olympiques qui ont lancé le signal du départ en envoyant par tweet le hashtag #Paris2024.
Le président François Hollande a lui déclaré que "l'Etat mettra tout en oeuvre pour accompagner le mouvement sportif".
Les champions olympiques Marie-José Pérec, Renaud Lavillenie, Teddy Riner, Laura Flessel ont répété l'amour des Jeux qui les a sacrés. "Que peut-on offrir de mieux à notre jeunesse?", s'est ainsi interrogée Pérec, triple médaillée d'or.
Il était 12h30, au siège du Comité olympique et sportif français (CNOSF), quand le tweet collectif a mis fin au faux suspense qui entourait depuis des mois le "oui ou non" à la candidature.
Relayant l'enthousiasme des athlètes, Bernard Lapasset, futur président du comité de candidature, a décliné ses quatre ambitions pour le dossier parisien: "Innover, sourire, vibrer, gagner."
"On est déterminés pour gagner", a confirmé Lapasset, auprès de l'AFP, suivi par son alter ego Tony Estanguet, vice-président de l'Association Ambition Olympique, préfiguration du comité de candidature. "Je ressens la même détermination que lorsque j'étais athlète. On sent qu'on a du potentiel", expliquait le triple champion olympique de canoë et membre du CIO.
La quatrième candidature parisienne en près de 30 ans (après 1992, 2008 et 2012) débute en effet sous de bons auspices.
-Leçons du passé-
"On a tiré les leçons des échecs passés et tenté de faire les choses avec méthode et dans un ordre cohérent", a souligné Bernard Lapasset.
A la baguette depuis fin 2012, le président de World Rugby et ses collaborateurs ont d'abord convaincu les politiques et hommes d'affaires, trop présents par le passé, de leur laisser le devant de la scène. Plus de Claude Bébéar comme pour 2008, ou de Bertrand Delanoë (2012).
Aux côtés de Lapasset, chantre de la diplomatie sportive, patron d'une Fédération internationale de rugby chipée aux Anglo-Saxons, artisan de l'entrée du rugby à VII au programme des JO et respecté à ce titre des membres du CIO, ce n'est pas un transfuge que l'on trouve dans l'organigramme, mais Tony Estanguet, fraichement élu au CIO, où il a déjà séduit par son assiduité.
Sous leur houlette, les partisans du dossier ont travaillé depuis début 2014 selon une méthode progressive, définissant dans une étude de faisabilité les grands traits de la candidature avant de s'assurer les soutiens politiques parfois les moins évidents, comme celui de la maire de Paris Anne Hidalgo, longtemps réticente.
Il était clair dans l'esprit de tous les artisans du dossier que le mot de candidature devait venir couronner un travail et non le précéder. C'est donc chose faite le jour de la journée Olympique mondiale, clin d'oeil appuyé au CIO.
D'autant que le projet actuel, bien sûr évolutif, tire les enseignements de l'Agenda 2020, paquet de mesures présenté par le CIO en décembre 2014, pour présenter un projet modeste (moins de 6 milliards d'euros) qui réutilise nombre d'infrastructures existantes ou programmées, d'incontournables lieux parisiens et bénéficiera du réseau de transport du Grand Paris, déjà planifié.
-Paris en avance-
Paris se déclare donc en ayant arrêté nombre de choix essentiels, alors que ses concurrents annoncés sont bien moins avancés dans leurs plans, à plus de deux mois de la date limite du dépôt des candidatures auprès du CIO, le 15 septembre.
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