L'avion révolutionnaire Solar Impulse 2, immobilisé au Japon depuis trois semaines, se prépare à redécoller dans la nuit de mardi à mercredi en direction d'Hawaï, si une météo capricieuse le permet, pour continuer son tour du monde de 35.000 kilomètres, à la fois défi technologique et exploit aéronautique.
"Nous avons la sensation qu'une fenêtre météo pour Hawaï s'ouvre devant nous. Ce sera confirmé ou non à 12H00 GMT (21H00 au Japon)", a annoncé le pilote André Borschberg sur son compte Twitter mardi à la mi-journée.
Ce dernier doit être aux commandes de l'avion solaire pour cette traversée de 5 jours et 5 nuits - "si le temps le permet"- jusqu'à Hawaï.
"Je ne croirai vraiment à cette fenêtre (météo) que lorsque j'aurai franchi le point de non-retour", a cependant ensuite tempéré le pilote de 62 ans sur Twitter.
Si le départ est confirmé, le décollage est prévu mardi à 17H30 GMT (mercredi à 0Hh30 locales) de Nagoya (centre du Japon), ont précisé les organisateurs dans une invitation adressée aux médias.
"La logistique, les moyens de communications, les opérations au sol, tout doit être coordonné pour ce vol", ont-ils par ailleurs expliqué.
Selon une porte-parole, "les batteries sont pleines de sorte que l'avion peut voler à tout moment".
"La nuit c'est plus facile car il ne se passe rien à l'aéroport. Et puisque le soleil se lève très tôt au Japon, nous pouvons voler plus tôt", a expliqué pour justifier l'heure du décollage.
De son côté, le deuxième pilote en alternance, Bertrand Piccard, a écrit sur son compte Twitter: "Imaginez que nous décollions demain (dans la nuit de mardi à mercredi) du Japon vers Hawaï. Cela nous permettrait d'être aux Etats-Unis dans deux semaines, ce serait fabuleux".
- 'Ne pas prendre de risques' -
Solar Impulse 2, contraint de faire une escale au Japon où le mauvais temps l'avait endommagé, est réparé et prêt à repartir.
Mais il est bloqué à Nagoya depuis le 2 juin en raison de la saison des pluies au Japon.
Il avait décollé de Nankin (est de la Chine) en direction d'Hawaï mais avait dû renoncer à poursuivre son vol en raison d'un front nuageux infranchissable.
Depuis, aucune éclaircie durable ne s'est présentée même si l'équipe a espéré pouvoir redécoller plusieurs fois.
"Nous devons voler à travers un front nuageux qui court plus ou moins de Taïwan à l'Alaska. La seule façon d'y parvenir avec notre avion est de localiser un endroit où ce front est beaucoup moins épais", a expliqué la semaine dernière André Borschberg à l'AFP.
Selon lui, les prévisions météorologiques "commencent à ne plus être fiables au delà de cinq ou six jours". "C'est ce qui rend le vol très difficile. Nous ne voulons pas prendre trop de risques".
Un envol mercredi aux premières heures soulagerait l'équipe même si le pilote s'est déclaré en mesure de patienter deux mois si nécessaire.
Solar Impulse 2, avion aux ailes couvertes de cellules photovoltaïques, avait déjà été bloqué précédemment plus d'un mois en Chine par de mauvaises conditions climatiques.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.