Encore sur la lancée de son beau succès contre le Mexique (5-0), l'équipe de France féminine de football doit enchaîner dimanche à Montréal face à la Corée du Sud (22h00 françaises), un adversaire à sa portée, en 8e de finale de la Coupe du Monde.
La Corée du Sud à Montréal, c'est la dernière étape, le dernier camp de base avant la très haute altitude. Les ambitions françaises se situent plus haut, en finale, et plus loin, à Vancouver.
Pour cela, il faudra battre de très grandes équipes, les Etats-Unis sans doute, l'Allemagne peut-être. Mais aussi la Corée du Sud, sélection sans référence à ce niveau, 18e au classement Fifa et qui disputera au Stade Olympique son premier 8e de finale de Coupe du Monde, quatre jours après la première victoire de son histoire dans l'épreuve.
Rien à craindre a priori pour l'équipe de France, troisième équipe mondiale et désormais habituée à croiser le fer et à rivaliser avec les meilleures.
Sauf que les Bleues ont payé pour apprendre. Avant le rebond contre le Mexique, il y avait eu la chute totalement inattendue face à la Colombie (2-0), autre sélection qui sur le papier ne devait être d'aucun danger.
"Sûrement que tout le monde nous voit déjà en quart. Mais ce serait une erreur terrible que les filles le croient aussi. Je serai là pour éviter ça", a assuré vendredi Gaëtane Thiney, l'une des cadres de cette équipe.
"La Colombie a fait prendre conscience à toutes qu'on est à la Coupe du Monde. Il faut lâcher les chevaux et s'éclater chaque minute où on est sur le terrain", a-t-elle ajouté.
- Objectif Rio -
Pour l'arrière centrale Laura Georges, c'est "l'ensemble de l'équipe qui avait besoin de revenir aux basiques". Et quand une défenseure parle de "basiques", il faut entendre duels, engagement et autorité.
Tout cela, la France l'a retrouvé face au Mexique et il est tentant de repartir face à la Corée avec la même équipe de départ, c'est à dire sans des cadres comme Thiney et Necib.
Alors que la pente se durcit, le sélectionneur Philippe Bergeroo a donc de vrais choix à faire, qui montreront aussi si son groupe est aussi uni que le disent les joueuses.
Si la perspective d'un trou d'air aussi marqué que celui vécu face à la Colombie semble improbable, les Bleues auraient aussi tout intérêt à se rendre la tâche facile face aux Coréennes et à s'épargner une dépense d'énergie inutile pour la suite.
L'enchaînement des matches sur synthétique use en effet les organismes et le match de dimanche sera en plus en "indoor", le stade de Montréal étant couvert.
"On a eu des échos par les U20 qui y ont joué l'année dernière. Elles nous ont dit que c'était très difficile de respirer", a expliqué Kenza Dali.
Lors de ce 8e finale, les Françaises joueront aussi pour un autre objectif: celui de la qualification pour les jeux Olympiques. Les trois meilleures équipes européennes du Mondial seront qualifiées et il en reste sept en lice.
L'Angleterre n'ayant pas le droit de participer aux Jeux, la Suède et Allemagne s'affrontant samedi et les Pays-Bas et la Suisse ne partant pas favoris face au Canada et au Japon respectivement, les Bleues pourraient bien prendre dimanche un double billet: pour les quarts de finale du Mondial et pour Rio.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.