"Une consolidation" dans le secteur des télécoms n'est "pas souhaitable", a indiqué dimanche le ministre de l'Economie Emmanuel Macron dans une déclaration à l'AFP, à propos d'informations du journal JDD selon lesquelles le groupe Numericable-SFR a fait une offre sur son concurrent Bouygues Telecom.
"Je dis et répète que la consolidation n'est pas aujourd'hui souhaitable pour le secteur. L'emploi, l'investissement et le meilleur service aux consommateurs sont les priorités. Or les conséquences d'une consolidation sont à ces égards négatives, comme l'ont prouvé les cas récents en Europe", a déclaré le ministre.
Citant "plusieurs sources" non identifiées, le Journal du dimanche indique que Patrick Drahi, à la tête d'un empire des médias et des télécommunications en France comprenant l'opérateur Numéricable-SFR ou encore les journaux L'Express et Libération, a fait une offre de 10 milliards d'euros pour prendre le contrôle de la filiale télécoms du groupe Bouygues.
Le JDD affirme également que le schéma prévoit que le quatrième opérateur mobile Free reprendrait une partie des fréquences, des antennes et des boutiques de Bouygues Telecom (11 millions de clients, ndlr), et que l'opérateur historique Orange reprendrait de son côté "plusieurs centaines de salariés" de l'opérateur racheté.
"Je dis et répète que la consolidation n'est pas aujourd'hui souhaitable pour le secteur. L'emploi, l'investissement et le meilleur service aux consommateurs sont les priorités. Or les conséquences d'une consolidation sont à ces égards négatives, comme l'ont prouvé les cas récents en Europe", a commenté Emmanuel Macron.
"Que chacun se concentre sur les engagements pris en matière d'investissement, sur l'innovation, sur l'attribution imminente de la bande (de fréquences) 700 MHz et sur les opérations. C'est cela qui est bon pour l'emploi dans le secteur, pour la production et l'équipement du pays", selon lui.
"Je continuerai à être très vigilant sur l'ensemble de ces sujets et sur le respect des engagements pris par les opérateurs. Je les réunirai à nouveau le 16 juillet prochain afin de faire le point entre autres sur le très haut débit", ajoute le ministre de l'Economie.
Patrick Drahi avait réussi à s'emparer de SFR en mars 2014 à l'issue d'une bataille homérique contre Bouygues, en mettant sur la table 13,36 milliards d'euros pour racheter l'opérateur de télécoms à Vivendi.
L'opération avait ouvert la voie à la formation du groupe Numericable-SFR qui a depuis absorbé Virgin Mobile et Telindus, tandis que sa maison mère Altice, pilotée par Patrick Drahi, a pris le contrôle de Portugal Telecom et tout récemment de Suddenlink Communications, le septième câblo-opérateur américain.
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