Des combattants islamistes shebab ont lancé dimanche une attaque suicide contre une base des services de renseignement dans la capitale somalienne Mogadiscio, ont annoncé des responsables de la sécurité, précisant que l'assaut avait été repoussé.
Selon le ministre de l'Intérieur somalien, les trois assaillants ont été tués, tandis que les forces de sécurité n'ont pas subi de pertes.
"Il y a eu une attaque contre une base des forces de sécurité. Les assaillants ont utilisé une voiture piégée pour pénétrer dans le complexe. Il y a eu un intense échange de coups de feu", a déclaré Adan Mohamed, un responsable de la sécurité somalienne.
Des témoins présents à l'extérieur de la base ont entendu une forte explosion, suivie d'intenses échanges de coups de feu.
"Il y a eu une forte explosion et dans les secondes qui ont suivi une fusillade nourrie a éclaté. Nous ne pouvions pas sortir de la maison à cause des tirs", a raconté à l'AFP un habitant proche de la base, Abdulahi Yare.
Dans un bref communiqué, l'Agence nationale du renseignement et de la sécurité (Nisa) a indiqué que l'attaque avait échoué.
"L'attaque a été repoussée avec succès par nos forces", indique la Nisa, "personne n'a pu pénétrer dans nos bâtiments, ni dans nos bases".
Trois corps ont été montrés à la presse par les services de sécurité après l'attaque, qui intervient au début du mois du ramadan, une période où les shebab, liés à Al-Qaïda, ont intensifié leurs attaques ces dernières années.
"Les services de sécurité ont fait échouer une attaque des terroristes désespérés", a déclaré le porte-parole du ministre de l'Intérieur, Mohamed Yusuf. "L'un d'eux s'est fait sauter et les deux autres ont été tués par balle. Ils tentaient de se ruer dans les bâtiments mais ils ont été stoppés avant d'atteindre leur objectif. Il n'y a aucune perte dans nos rangs".
Les shebab, littéralement "les jeunes", à la tête d'une insurrection armée depuis 2007, attaquent régulièrement les autorités de Mogadiscio. Défaits sur le terrain militaire par la Force de l'Union africaine (Amisom) qui épaule l'embryon d'armée somalienne, ils multiplient les attaques, les attentats et les actions de guérilla dans le pays.
La Somalie est privée de réel Etat central depuis la chute en 1991 de l'autocrate Siad Barre, qui l'a plongée dans le chaos et livrée aux milices claniques, bandes criminelles et groupes islamistes.
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