Le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a mis la pression sur la chancelière allemande Angela Merkel, qui "se tient devant un choix décisif lundi" lors du sommet européen exceptionnel sur la Grèce, selon une tribune dans la presse allemande.
Mme Merkel peut "entrer dans un accord honorable avec un gouvernement qui a refusé le +programme de sauvetage+ et aspire à une solution négociée. Ou bien céder aux sirènes de son gouvernement, qui l'encouragent à jeter par-dessus bord le seul gouvernement grec qui est fidèle à ses principes et qui peut mener le peuple grec sur le chemin de la réforme", écrit M. Varoufakis dans une tribune à paraître dimanche dans le journal allemand Franfurter Allgemeine Zeitung.
Les négociations entre la Grèce et ses créanciers autour d'un accord "réformes contre argent frais" sont dans l'impasse depuis cinq mois, mais le temps presse désormais. Le pays pourrait être en défaut de paiement fin juin, et les retraits bancaires se multiplient en Grèce, faisant craindre une panique bancaire.
"Désormais, tout dépend du sommet européen exceptionnel de lundi", insiste dans sa tribune M. Varoufakis. Une façon de renvoyer la balle à Mme Merkel, qui a estimé vendredi que le rendez-vous risquait d'être juste "consultatif", sans concessions grecques permettant de jeter les bases d'un nouvel accord.
"Nous de notre côté, viendrons à Bruxelles avec l'intention de parvenir à un nouveau compromis, tant que l'on ne nous demande pas de faire ce qu'ont fait les gouvernements précédents: accepter des nouvelles dettes à des conditions qui laissent peu d'espoir que la Grèce remboursera", ajoute M. Varoufakis, sans préciser les points de compromis possibles.
Le Frankfurter Allgemeine Zeitung croit par ailleurs connaître les détails de la dernière proposition d'accord faite par la Commission européenne à Athènes.
Le journal, qui ne cite aucune source, affirme que Bruxelles réclame à Athènes des concessions sur son système de retraite et sur l'augmentation de la TVA. En échange de quoi, le programme d'aide actuel (7,2 milliards d'euros), qui expire fin juin, serait étendu jusqu'à septembre au moins et rallongé de six milliards d'euros. Mais seuls 3,7 milliards seraient débloqués dans l'immédiat, sous réserve de l'approbation des membres de la zone euro, et notamment du Parlement allemand, d'ici la mi-juillet.
Bruxelles se serait également engagé à mentionner de manière vague dans l'accord une future restructuration de la dette grecque.
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