Lewis Hamilton (Mercedes), le leader de plus en plus incontestable du Championnat du monde de Formule 1, partira encore en pole position, dimanche au Grand Prix d'Autriche, sa septième cette année en huit séances de qualifications.
En retrait depuis le début du week-end, le double champion du monde (2008, 2014) a encore sorti le grand jeu au moment crucial, celui où l'on peut faire la différence entre les grands pilotes et les "stars", selon un cliché utilisé à la fin de la saison dernière par son patron d'écurie, Toto Wolff.
"Cette qualification a été difficile, les conditions étaient délicates", a réagi Hamilton. "C'était une mauvaise séance de qualifications pour moi. J'étais à trois ou quatre dixièmes de Nico à chaque tour, car je n'arrivais pas à faire monter mes pneus et mes freins en température", a ajouté le coéquipier de Nico Rosberg, encore 2e de cette exercice qu'il dominait l'an dernier.
Hamilton n'a devancé Rosberg que de deux dixièmes de seconde, samedi sur le Red Bull Ring, puis les deux pilotes sont partis à la faute, dans deux virages différents. "A ce moment-là, j'étais à deux virages de la fin et j'avais déjà repris deux dixièmes à Lewis. Il fallait donc que je fasse encore un petit effort, que je prenne encore des risques, pour lui prendre la +pole+", a raconté Rosberg, déçu mais quand même souriant.
- Vettel: 'J'ai besoin d'aide' -
En bouclant un tour record en 1 min 8 sec 455/1000 sur ce circuit court (4,326 km) et très vallonné, bien arrosé samedi à la fin des derniers essais libres, Hamilton, jamais meilleur temps dans les trois séances d'essais libres, a signé la 45e pole position de sa carrière en F1. Et lors d'un 21e Grand Prix différent, soit un nouveau record absolu.
L'Anglais égalise aussi avec Sebastian Vettel au palmarès des pole positions, mais il reste deux candidats sérieux devant eux: Michael Schumacher (68) et Ayrton Senna (65).
Ce même Vettel dit avoir "tout essayé" samedi, alors qu'il avait terminé en tête de deux séances d'essais libres sur trois. Il partira dimanche en 2e ligne, derrière les deux Flèches d'Argent et a trouvé le moyen de plaisanter sur son sort: "Avant de rentrer dans ma voiture, j'écoute toujours +Help+, le morceau des Beatles. J'ai vraiment besoin d'aide, car ils sont sacrément rapides", a souri le quadruple champion du monde.
Son coéquipier Kimi Räikkönen a été éjecté dès la Q1, en première partie de séance, avec le 17e chrono, et s'est dit très surpris: "Comment c'est possible?", a demandé le Finlandais, champion du monde 2007, sur la radio de bord. Il partira de la 14e place sur la grille, à cause de la cascade de pénalités infligée ce week-end aux pilotes McLaren et Red Bull, pour des changements de moteurs et de boîte de vitesses.
- Les McLaren en fond de grille -
Vettel sera en 2e ligne à côté du Brésilien Felipe Massa (Williams), alors qu'un autre Finlandais, Valtteri Bottas, dans l'autre Williams, partira de la 3e ligne à côté d'un autre Allemand, Nico Hülkenberg (Force India), victorieux dimanche dernier aux 24 Heures du Mans.
L'autre petite surprise du jour, c'est la 7e place du jeune Max Verstappen (Toro Rosso), 17 ans, sur la grille de dimanche, pour sa première saison de F1. De quoi consoler un peu Renault, encore très critiqué ce week-end sur les terres de Red Bull, notamment par Dietrich Mateschitz, le fondateur de la célèbre boisson énergétique.
En fond de grille, il y aura donc Daniil Kvyat (Toto Rosso), malgré sa 8e place samedi en qualifications, et Daniel Ricciardo (Red Bull), car les deux pilotes sont pénalisés de dix places suite à un changement de moteur.
Il y a encore pire: Fernando Alonso et Jenson Button seront derrière eux, car les problèmes mécaniques de leurs McLaren-Honda ont provoqué 25 places de pénalité pour chacun des deux champions du monde. La F1 va mal, très mal.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.