"Bienvenue au paradis!": des dizaines de milliers d'amateurs de musiques métal et hard rock ont afflué vendredi à Clisson (Loire-Atlantique), en plein vignoble nantais, pour la 10e édition du "Hellfest" et ses trois jours de folie métal.
"C'est un rêve qui se réalise!" lâche Éric, 49 ans, venu de Corrèze avec ses deux fils adolescents, "baignés tout petits" dans la musique métal, pour leur premier "Hellfest". C'est un festival "que tout amateur de ce genre de musique a envie de faire une fois dans sa vie".
"En trois soirées, on va voir le ghotta, ce qui se fait de mieux, pour moi, Judas Priest et Scorpions, mes groupes de rêve. C'est vraiment paradisiaque", poursuit le quadragénaire, bandana autour de la tête et pichet de bière accroché à la ceinture.
Les premiers riffs de guitares et solos de batterie ont retenti dès le milieu de matinée, donnant le coup d'envoi à quelque 160 concerts, répartis sur six scènes, pour ce dixième anniversaire, voulu comme un florilège des précédentes éditions, avec des groupes représentatifs des années 1970 à aujourd'hui.
- "Le Lourdes du métal" -
De grandes têtes d'affiches signent leur retour à Clisson: Judas Priest, Alice Cooper et Motörhead vendredi, ZZ Top et Scorpions samedi, et Korn dimanche.
Sébastien, 47 ans, Nantais vivant à Chartres est venu faire un cinquième "pèlerinage" à Clisson, "le Lourdes du métal", avec son jeune fils. Sa préférence ? Elle va plutôt "aux groupes que je ne connais pas encore, comme ce groupe suédois que je suis allé voir. C'est ce que j'aime, être surpris", explique-t-il.
"Heavy, trash, punk, black, death metal, il y en a pour tous les goûts, c'est la grande force du +Hellfest+. Je trouve toujours mon compte et pour moi, au contraire du nom du festival, c'est un peu le paradis! Pendant trois jours, on est un peu ailleurs", souligne Fabien, 37 ans, qui a fait la route depuis Nevers (Nièvre) pour la "cinquième ou sixième fois".
"Il y a vraiment une ambiance bon enfant, je n'ai jamais vu une embrouille", ajoute-t-il.
Clairsemée et un peu sage en début d'après-midi, la foule, une forêt de tee-shirts noirs dans laquelle surgissent un Père Noël, des superhéros et des curés, ou encore Blanche-Neige, se fait plus imposante quand arrive sur l'une des scènes principales la superstar britannique du rock, Billy Idol, reconnaissable à sa chevelure peroxydée, et qui, à 59 ans, signe son grand retour après 22 ans d'absence sur la scène française.
Entre deux concerts, certains festivaliers profitent d'un peu d'ombre pour faire une pause, assis contre un arbre ou sur une chaise pliante apportée pour l'occasion. D'autres grimpent sur la grande roue pour admirer la vue sur l'immense prairie, avec ses milliers de "métalleux" d'un côté et ses vignes de muscadet de l'autre.
"C'est un super camp, un super décor, il y a toujours une ambiance excellente. C'est un des plus grands festivals en France, ce qui prouve que le métal est une musique pour toutes les générations", fait valoir Thierry, 55 ans, originaire de Saône-et-Loire, inconditionnel fan, "depuis 1975", de Motörhead, qu'il attend avec impatience de voir sur scène en fin de journée.
"Le +Hellfest+ aura permis d'avoir une image positive du métal (). Mais ça devient trop grand, trop cher, trop commercial", regrette tout de même Florence, Lilloise de 36 ans, qui a "fait tous les +Hellfest+ de 2005 à maintenant".
"C'est le paradis en enfer. On se sent bien, pas agressée, c'est une bulle", plaide au contraire Christine, 53 ans, qui assiste à son troisième +Hellfest+ "entre copains". Des bouchons d'oreille - accessoire indispensable de ce festival chargé en décibels - pendent sur le Christ à vélo qui orne son t-shirt.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousA lire aussi
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.