Le pape François a appelé jeudi les puissants de ce monde à agir vite pour sauver la planète, menacée de destruction par le consumérisme, dans une encyclique en forme de manifeste contre l'égoïsme économique et social des pays riches.
Tout au long des quelque 200 pages de cette encyclique sur l'environnement, très attendue avant la conférence climatique de Paris en décembre, le pape prend la défense des plus pauvres, grandes victimes du réchauffement climatique.
Mais ce texte, le premier entièrement de la main de Jorge Bergoglio, dénonce aussi un système économique soumis au diktat du marché et une "culture du déchet", bien au-delà de ce réchauffement qui menace la planète de destruction.
"Aujourd?hui, tout ce qui est fragile, comme l'environnement, reste sans défense par rapport aux intérêts du marché divinisé, transformés en règle absolue", résume ainsi le pape dans cette encyclique, dont le titre "Laudato si'" ("Sois-loué"), est inspiré d'un cantique de son modèle, François d'Assise.
Ce sont d'ailleurs les puissances d'argent qui ont jusqu'à présent réussi à faire échouer les tentatives de remèdes au changement climatique, affirme le pape argentin. "La soumission de la politique à la technologie et aux finances se révèle dans l'échec des sommets mondiaux sur l'environnement", écrit-il.
Et pour éviter que la Terre, "notre maison commune" ne se transforme en un "immense dépotoir", le pape argentin préconise rien de moins qu'une révolution sociale, économique et culturelle.
"L'humanité est appelée à prendre conscience de la nécessité de réaliser des changements de style de vie, de production et de consommation, pour combattre le réchauffement", affirme ainsi le pape.
A commencer par le recours aux énergies fossiles, à bannir au plus vite, juge le souverain pontife, pour qui le charbon et le pétrole doivent "progressivement" mais "sans retard" être remplacées par des énergies renouvelables.
Cette transition énergétique majeure, qu'il appelle de ses voeux, ne se fera toutefois que si les pays riches acceptent d'aider les plus pauvres, principales victimes du mode de vie des plus aisés.
Et les pays riches devront, seon lui, même aller plus loin encore en acceptant si nécessaire la décroissance.
"L'heure est venue d'accepter une certaine décroissance dans quelques parties du monde, mettant à disposition des ressources pour une saine croissance en d'autres parties", écrit ainsi le pape.
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