Le nombre de demandeurs d'emploi sans activité, qui a atteint le chiffre record de 3,53 millions fin avril, devrait baisser légèrement à partir "du milieu de l'année 2015", selon des prévisions présentées mardi par l'Unédic.
Selon l'organisme qui gère l'assurance chômage, plus de 90.000 devraient quitter les listes de Pôle emploi d'ici à fin 2016.
Sur l'ensemble de 2015, Pôle emploi devrait in fine en recenser 12.000 supplémentaires, selon l'Unédic.
Mais, comme plus de 35.000 chercheurs d'emploi ont déjà poussé la porte d'une agence entre janvier et avril, leur nombre devrait donc diminuer de 23.000 sur le reste de l'année.
Cette prévision est nettement moins pessimiste que celle publiée en janvier: l'Unédic tablait alors sur un afflux de 104.000 nouveaux chômeurs en 2015.
Concernant 2016, la baisse serait franche, avec 68.000 demandeurs d'emploi sans activité en moins. Il s'agirait alors de la première année de recul depuis 2007, année qui a précédé une crise financière mondiale.
A titre de comparaison, quelque 190.000 chômeurs supplémentaires ont été recensés en 2014. Et plus de 600.000 depuis l'élection de François Hollande en 2012.
Les prévisions de l'Unédic se basent sur une perspective de croissance de 1,1% en 2015 et de 1,6% en 2016.
Ce début de reprise économique, couplé aux "effets du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (Cice) et du pacte de responsabilité" (40 milliards d'euros redistribués aux entreprises d'ici à fin 2017), permettrait de recréer de l'emploi "dès le 2e trimestre 2015", selon l'organisme paritaire.
En revanche, ombre au tableau, le nombre de demandeurs d'emploi exerçant une activité (CDD, intérim ou temps partiel) continuerait lui à augmenter : +134.000 cette année et +38.000 en 2016. Le retour de la croissance s'accompagne dans un premier temps de contrats courts, explique l'Unédic.
Le nombre total de demandeurs d'emploi indemnisés par l'assurance chômage continuerait lui aussi d'augmenter, creusant encore la dette du régime.
Le déficit s'élèverait à 4,6 milliards d'euros en 2015, puis 3,5 milliards en 2016. La dette culminerait ainsi à 29,4 milliards fin 2016, après 25,9 fin 2015.
Elle pourrait même atteindre 35,1 milliards d'euros en 2018, selon un rapport également dévoilé mardi mais qui présente un "degré d'incertitude extrêmement élevé", selon Patricia Ferrand, présidente CFDT de l'Unédic.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.