"La balle est dans le camp des Grecs" dans les négociations pour assurer le renflouement du pays, a estimé lundi un porte-parole du ministère allemand des Finances, au moment où Athènes estime au contraire qu'il appartient aux créanciers de bouger.
"Il tient maintenant uniquement à la partie grecque de répondre aux propositions généreuses des institutions", a martelé Martin Jäger, le porte-parole du ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, lors d'une conférence de presse régulière à Berlin.
Première économie européenne, l'Allemagne est un acteur clé des discussions en cours entre Athènes d'un côté et la Commission européenne, le FMI et la BCE de l'autre. La chancelière Angela Merkel s'investit personnellement dans le dossier et a cherché plusieurs fois le dialogue ces dernières semaines avec le Premier ministre grec Alexis Tsipras.
Celui-ci a jugé lundi qu'il convenait "d'attendre patiemment" que les trois institutions modifient leur position, dans ces négociations qui visent à assurer le renflouement de la Grèce en échange de réformes structurelles, et qui semblent être dans une impasse.
Une nouvelle tentative de tractations a échoué dimanche, alors que l'échéance du 30 juin, date d'expiration du programme d'aide à la Grèce et échéance de remboursements qu'Athènes doit effectuer au FMI, approche inexorablement.
"Le temps est compté", a dit M. Jäger à Berlin.
Mme Merkel veut éviter à tout prix un éclatement de la zone euro, dont la menace se profile derrière un possible défaut de paiement d'Athènes.
"Nous voulons que la Grèce reste dans la zone euro", a répété lundi son porte-parole Steffen Seibert, lors de la même conférence de presse. A cette fin, "la Grèce doit se mettre d'accord avec les trois institutions sur un paquet de mesures de réformes () et pour cela la Grèce doit expliquer comment elle compte y arriver", a-t-il ajouté.
M. Jäger a estimé que les institutions avaient déjà été "exceptionnellement généreuses" dans leurs propositions à Athènes.
"Nous travaillons sans relâche et de toutes nos forces à mener à bien le programme (d'aide)", a-t-il déclaré.
Un peu plus tôt le président français François Hollande, à la manoeuvre aussi pour dénouer la situation, avait lui aussi appelé M. Tsipras à reprendre "le plus vite possible la négociation".
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