La Porsche 919 Hybrid N.19 de Nick Tandy, la blanche, tenait bon en tête des 24 Heures du Mans, dimanche à 09h30, soit à moins de six heures du drapeau à damier, devant l'autre Porsche N.17, la rouge, de Mark Webber.
Alors que le jeu du chat et de la souris entre Porsche et Audi se poursuivait, avec toujours une grosse incertitude sur le vainqueur final, la course a connu une quatrième neutralisation à la suite de l'accident de Roald Goethe (Aston Martin), un "gentleman-driver" allemand de 55 ans, qui en est ressorti conscient mais choqué, selon son écurie.
Son Aston Martin N.96, engagée dans la catégorie GTE-Am, est violemment sortie de piste dans les Esses du Karting, une zone très rapide située en face du circuit de karting Alain Prost.
Les secours se sont immédiatement portés à hauteur de l'accidenté, qui n'est pas sorti immédiatement de sa voiture.
Goethe a été conduit par précaution au PC médical, pendant que l'Aston Martin était dégagée de cette zone et une demi-heure plus tard la course a pu reprendre son cours frénétique.
La Porsche N.19 a réussi à creuser un petit écart avec ses concurrents, avec un tour d'avance sur sa voiture soeur, la N.17 mais aussi et surtout sur les Audi R18 e-tron quattro qui mènent la chasse depuis le départ et se succèdent aux avant-postes, au gré des ravitaillements et des neutralisations.
Avec les six premières places monopolisées par les deux constructeurs du groupe VAG, qui comptent 29 victoires au Mans à eux deux, il faudrait un cataclysme pour que cette 83e édition des 24 Heures ne se solde pas par un nouveau triomphe allemand.
La rivalité entre les deux maisons appartenant au groupe Volkswagen est exacerbée par le fait que Porsche n'a plus gagné dans la Sarthe depuis 17 ans (1998) et qu'Audi, qui domine cette course presque sans partage depuis le début des années 2000, est encore à trois longueurs du record de victoires toujours détenu par Porsche, avec 16 trophées (contre 13 pour Audi).
- Toyota en retrait -
Du côté japonais, les deux Toyota TS040 Hybrid sont solidement installées, quasiment depuis le départ, aux 7e et 8e rangs du classement général, mais avec 7 et 9 tours de retard elles ne semblent plus pouvoir empêcher un triomphe allemand.
Championne du monde d'endurance en 2014, la marque nippone est restée en retrait depuis le début de cette 83e édition, son déficit de performance et de puissance étant encore plus criant sur piste sèche, ce qui est le cas.
Selon les dernières prévisions de Météo France, il ne devait d'ailleurs pas y avoir de précipitations sur le circuit sarthois d'ici à la fin de la course, à 15H00.
Dans les autres catégories, la lutte a été acharnée toute la nuit, comme prévu. En LMP2, la classe des prototypes engagés par des écuries privées, l'Oreca du Français Nicolas Lapierre, ex-pilote Toyota, menait encore à 10h00 du matin et pointait dans le Top 10.
Du côté des GTE-Pro, c'est la Corvette N.64 qui menait le bal, avec le Britannique Oliver Gavin au volant. Dans le clan des GTE-Am, le Canadien Paul Dalla Lana occupait la première place, dans une Aston Martin.
Enfin, venu chercher un podium pour sa quatrième participation au Mans, le célèbre acteur américain Patrick Dempsey, alias "Dr Mamour" dans la série Grey's Anatomy, était 3e du GTE-Am, après 19 heures de course, dans sa Porsche de l'écurie Proton-Dempsey.
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