Une Porsche 919 Hybrid, la N.19 des "jeunes", était encore et toujours en tête des 24 Heures du Mans, dimanche au lever du soleil, devant deux Audi à l'affût, dans le même tour, à neuf heures de l'arrivée.
Mais un quart d'heure plus tard, à 06h15 (4h15 GMT), après le 19e ravitaillement de cette Porsche blanche, une Audi était à nouveau devant, la N.7 des triple vainqueurs, le Français Benoît Tréluyer, le Suisse Marcel Fässler et l'Allemand André Lotterer. Pas pour longtemps, car elle a ravitaillé à nouveau
La nuit du Mans a été anormalement calme, si tant est qu'on puisse parler de calme quand des pilotes de haut vol tournent en 3 minutes et 20 secondes au tour sur un circuit de 13,629 km, à une moyenne insensée de 240 km/h, et quand la moindre perte de concentration peut se traduire instantanément par un choc contre le rail de sécurité.
Il n'y a eu que trois neutralisations de cette 83e édition des 24 Heures du Mans, depuis le départ donné à 15h00 (13h00 GMT) par Bill Ford, et aucune dans la nuit de samedi à dimanche, épargnée par la pluie.
La troisième neutralisation est intervenue peu après 22H40 (20h40 GMT), provoquée par une sortie de piste de l'Alpine N.36 du Français Paul-Loup Chatin, au virage de Mulsannes, qui a ensuite rejoint la liste des abandons.
Sur cette liste, l'une des trois Nissan GT-R Nismo de la catégorie-reine (LMP1), a finalement lâché l'affaire alors que le Japonais Tsugio Matsuda était au volant. Les deux autres Nissan n'allaient pas beaucoup mieux mais elles roulaient encore, l'une au 43e rang, l'autre au 46e et dernier rang, toujours sur le coup de 06h00 (04h00 GMT), puisque 9 abandons ont été enregistrés depuis le départ.
- Toyota en retrait -
Porsche, à la recherche de sa première victoire au classement général depuis 1998, a vu décrocher deux de ses voitures pendant la première moitié de la course: la N.17, toute rouge, a longtemps mené le bal, puis l'Australien Mark Webber, à la fin d'un quadruple relais, s'est fait surprendre par des drapeaux jaunes, a doublé alors que c'était interdit, puis a dû purger une minute de pénalité, à l'arrêt dans les stands. Sa voiture est désormais 4e, à un tour des leaders.
La N.18, toute blanche, était partie en pole position grâce au Suisse Neel Jani, mais le Français Romain Dumas, puis l'Allemand Timo Bernhard, sont tous les deux partis à la faute. Ils ont tiré tout droit à Mulsanne, l'un après l'autre, peut-être à cause d'un problème de freinage, et leur voiture a dû changer sa partie avant.
Porsche détient toujours le record de victoires au Mans, avec 16 trophées soulevés, contre 13 pour Audi, mais la marque aux anneaux, qui a engagé trois R18 e-tron quattro, affiche une domination quasiment sans partage depuis l'an 2000.
Toyota, championne du monde d'endurance en 2014, est restée en retrait depuis le début de cette 83e édition, son déficit de performance et de puissance étant encore plus criant sur piste sèche, ce qui est le cas. La N.2 du trio Wurz-Sarrazin-Conway n'a eu aucun souci mais pointait dimanche matin à cinq tours de la Porsche de tête.
Dans les autres catégories, la lutte a été acharnée toute la nuit, comme prévu. En LMP2, la classe des prototypes engagés par des écuries privées, l'Oreca du Français Nicolas Lapierre, ex-pilote Toyota, menait au lever du jour et pointait dans le Top 10 du classement général.
Du côté des GTE-Pro, l'Italien Giancarlo Fisichella, ex-pilote de F1, est sorti en tête de la nuit du Mans, dans sa Ferrari de l'écurie AF Corse. Enfin, chez les GTE Am, le Portugais Pedro Lamy, ex-pilote Peugeot, a mis son expérience à profit pour piloter efficacement son Aston Martin Vantage, alors qu'un autre oiseau de nuit, le célèbre acteur américain Patrick Dempsey, alias "Dr Mamour", était sur le podium provisoire, dans sa Porsche.
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