Quatre adolescents de 14 à 16 ans ont été victimes d'une violente explosion d'origine indéterminée, samedi après-midi en Haute-Loire, qui a coûté la vie à trois d'entre eux et blessé grièvement le quatrième.
"Les quatre victimes sont toutes des jeunes gens sans histoire, domiciliés dans les environs et âgés de 14 à 16 ans", a déclaré à l'AFP le vice-procureur du Puy-en-Velay Yves Dubuy, en marge d'une conférence de presse à la gendarmerie de Bas-en-Basset (Haute-Loire).
Une violente explosion a secoué samedi en fin d'après-midi cette commune de 4.200 habitants, située à la frontière du département de la Loire et traversée par le fleuve, à environ 40 kilomètres au sud-ouest de Saint-Étienne.
Alertés vers 16H50, et très rapidement sur les lieux, pompiers et médecins du Samu, assistés de la gendarmerie, ont découvert quatre jeunes ensevelis dans une maison abandonnée du petit hameau de Ranchevoux, non loin du bourg de la commune.
"Les corps sans vie de deux jeunes gens" sont alors sortis des décombres par les secours, qui ne parviennent pas à ranimer un troisième adolescent", a expliqué le magistrat.
Un dernier jeune homme "a été évacué, très grièvement blessé" vers l'hôpital de Saint-Étienne, a ajouté le vice-procureur. Ses jours sont en danger, a-t-il indiqué.
"La maison abandonnée dans laquelle ils ont été découverts apparaît avoir été touchée par une explosion violente dont l'origine est, en l'état, indéterminée", a précisé le magistrat.
Plus d'une vingtaine de gendarmes participent actuellement à la sécurisation des lieux et à l'enquête ouverte pour "recherche des causes de la mort" par le parquet de la Haute-Loire.
- Aucune hypothèse écartée -
"Le parquet, en l'état et dans l'attente d'importantes investigations à venir, n'écarte aucune hypothèse", a souligné M. Dubuy.
Interrogé sur "une odeur de poudre suspecte" mentionnée par RTL sur son site internet, le magistrat a répondu que cette information devra "être confirmée par les investigations qui viennent de débuter, consistant en des constatations techniques et des recueils de témoignages".
Selon le maire de Bas-en-Basset, Gilles David, cité par le quotidien régional auvergnat La Montagne, la maison abandonnée ne présentait "aucun risque". M. David n'a pu être joint par l'AFP.
Une cellule psychologique a été mise en place à destination des familles des victimes et du personnel intervenu sur les lieux du drame, "choqué par la scène", selon La Montagne.
Vers 20H30, une quarantaine de personnes étaient rassemblées aux abords de la caserne des pompiers de la commune, dont certaines en pleurs, selon un photographe de l'AFP.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.