Rien ne va plus pour les Bleus: six jours après la claque reçue face à la Belgique (4-3), l'équipe de France a subi samedi un nouveau camouflet en Albanie (1-0) pour son dernier match de la saison et sombre en plein doute à un an de l'Euro-2016 organisé sur son sol.
Didier Deschamps attendait un rebond et une réaction de la part de ses troupes pour partir en vacances sur une note positive. C'est tout le contraire qui s'est produit et voilà l'hôte du Championnat d'Europe, qui vient de subir trois défaites en quatre rencontres en 2015, plongé dans une crise dont il se serait bien passé.
Sans imagination, handicapée par un déchet technique inquiétant, la France été baladée par l'Albanie, nation mineure du continent qui s'est ainsi offert le scalp des Tricolores pour la première fois de son histoire sur un magnifique coup franc exécuté par Ergys Kace (43e). Comment dans ces conditions espérer jouer les premiers rôles dans douze mois? C'est la question qui doit hanter le sélectionneur.
La prestation affligeante des Bleus, sous une chaleur torride et dans le cadre bucolique du petit stade d'Elbasan (à 60 km de Tirana), n'augure rien de bon même si la programmation des deux derniers rendez-vous de l'exercice 2014-15 n'était pas idéale pour des joueurs français sans doute la tête déjà à leurs congés.
Ce stage ressemble ainsi étrangement à celui de juin 2013 en Amérique du Sud où la France avait dû s'incliner en Uruguay (1-0) et au Brésil (3-0). Ces deux revers avaient plombé les mois suivants, avec à la clef un barrage à suspense contre l'Ukraine pour la qualification à la Coupe du monde, mais n'avaient pas empêché Deschamps et sa bande de tenir leur rang au Brésil (quart de finale). Mais difficile de comparer la Celeste ou la Seleçao à l'Albanie.
Le sélectionneur, qui avait opéré sept changements par rapport au onze battu par les Belges, serait bien en peine de distinguer une individualité après une telle contre-performance. Aucun Français n'a réussi à se dégager du marasme ambiant et sans la maladresse d'Ermir Lenjani (27e, 29e) et de Valdet Rama (59e), l'humiliation aurait été totale.
- Pogba n'a rien changé -
Signe de la faillite des Bleus, le gardien Hugo Lloris a touché plus de ballons (14) qu'Olivier Giroud (13) en première période. L'attaquant d'Arsenal, passé à côté dimanche, ne s'est pas racheté même s'il s'est procuré deux occasions (7e, 30e) avant de disparaître et d'être remplacé à la pause.
En l'absence de Karim Benzema, blessé, le Gunner n'a pas marqué des points. Heureusement pour lui, son concurrent pour la place d'avant-centre N.2, Alexandre Lacazette, a été tout aussi inutile.
Les entrées en seconde période de Paul Pogba et de Nabil Fekir, incertains avant le coup d'envoi, n'ont rien modifié, le seul danger venant d'un coup franc de Mathieu Valbuena, bien repoussé par Etrit Berisha (74e).
Deschamps se faisait pourtant une joie de retrouver Pogba, celui que les plus grands d'Europe s'arrachent et qui n'avait pu être présent lors des trois dernières rencontres. Avec lui, "ça change beaucoup de choses", avait-il déclaré durant le rassemblement. Mais le milieu de la Juventus Turin, fiévreux vendredi, n'était pas en mesure de peser sur le sort du match.
Deschamps pourra toujours se consoler en se disant que sa défense qui a encaissé sept buts contre le Brésil (3-1, le 26 mars) et la Belgique, ne s'est pas laissé surprendre sur une action de jeu. C'est assez maigre d'autant qu'elle lui a aussi donné quelques sueurs froides.
Le sélectionneur n'a donc rien à sauver de ce match et va vivre des semaines assez agitées. Il y a encore du boulot à un an de l'Euro.
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