Le président de la République française, François Hollande, assistera au départ samedi à 15h00 des 24 Heures du Mans, où seront alignées quatre marques automobiles majeures, Audi et Porsche côté allemand, Toyota et Nissan côté japonais.
C'est la première fois depuis Georges Pompidou en 1972 qu'un président français en exercice assiste au départ de la plus grande course d'endurance au monde. Celle-ci est organisée depuis 1923 par l'Automobile Club de l'Ouest (ACO) dont le président actuel est Pierre Fillon, frère du Premier ministre de Nicolas Sarkozy.
Plus de 250.000 spectateurs sont attendus ce week-end autour du mythique Circuit des 24 Heures, long de 13,629 km et dont la fameuse ligne droite des Hunaudières est utilisée, le reste de l'année, par les conducteurs de tous les jours.
Porsche est la grande favorite, 17 ans après sa dernière victoire au classement général, en 1998, parce que ses 919 Hybrid ont signé les meilleurs temps de la Journée Test, le 31 mai, puis des qualifications, mercredi et jeudi soir. La N.18 de Neel Jani va partir en pole position, avec le Suisse au volant. C'est la première "pole" d'un Suisse au Mans depuis le regretté Jo Siffert en 1968 dans une Porsche 908.
Pendant 24 heures, Jani va partager le volant de sa 919 Hybrid avec le Français Romain Dumas, vainqueur en 2010 dans une Audi, et l'Allemand Marc Lieb. Avec un objectif bien précis évoqué vendredi par l'un de ses patrons, Fritz Hitzinger: "Aller au bout des 24 heures, car 22 heures ça ne suffit pas".
L'an dernier, pour le grand retour de Porsche en catégorie LMP1, l'Australien Mark Webber menait le bal à deux heures de la fin, puis tout s'est arrêté. Et une Audi a gagné. Du coup, la marque aux anneaux est revenue au score: 13 victoires pour Ingolstadt, 16 pour les cousins de Stuttgart mais aucune depuis 1998.
C'est l'un des enjeux de cette édition 2015 et ce n'est pas neutre, au sein du groupe Volkswagen. Surtout quand chez Audi on insiste lourdement sur le fait que c'est "la voiture la plus efficace qui va gagner".
Comme le fait remarquer un autre Suisse, Sébastien Buemi, champion du monde d'endurance et pilote Toyota, "il y a toujours une Audi qui passe entre les gouttes". La météo justement, c'est l'espoir numéro 1 de l'écurie japonaise, basée en Allemagne, qui n'aligne que deux protos. Mais il faisait encore très beau à quatre heures du départ.
- Départ en plein soleil -
Les deux TS040 Hybrid sont aussi candidates à la victoire, avec un budget moins important, des moteurs un peu moins puissants, mais une fiabilité améliorée et un atout-maître, directement lié à la météo: "S'il pleut, nous serons devant eux (Audi et Porsche)", prévoit Buemi. "Notre châssis est très rapide sous la pluie", renchérit Stéphane Sarrazin, l'ancien pilote Peugeot.
Depuis ses deuxièmes places en 1992, derrière une Peugeot 905, et en 1994, derrière une Porsche-Dauer, Toyota est obsédé par la victoire au Mans. Quant à l'Autrichien Alex Wurz, il a déjà gagné deux fois dans la Sarthe mais ça ne l'a pas calmé: "Le Mans capture votre vie, 365 jours par an. Quand je vais courir ou rouler en vélo, s'il se met à pleuvoir un peu, je me mets à réfléchir: et si j'étais au Mans, qu'est-ce que je ferais ? Quels pneus je mettrais ?".
Il y aura 55 voitures au départ dans quatre catégories, notamment la Gibson-Nissan du débutant français Gaëtan Paletou, en LMP2, et la Porsche de l'acteur américain Patrick Dempsey, en GTE-Am. Il y aura de la bagarre à tous les étages, jour et nuit. Le public est prêt à être captivé, autour des 13,629 km du tracé, par la course la plus dingue de l'année. Moteur.
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