Bakou a frappé fort vendredi en lançant les premiers Jeux européens par une cérémonie d'ouverture grandiose, aux multiples symboles olympiques, et avec en invité surprise la star Lady Gaga.
Une soirée de grand gala qui a cependant contrasté avec les critiques des militants des droits de l'Homme contre "l'atmosphère de répression" en Azerbaïdjan et la blessure sérieuse d'une jeune nageuse autrichienne, percutée par un bus de l'organisation jeudi dans le village des athlètes.
Le coup d'envoi a été une réussite vendredi pour Bakou, qui pourrait bien être candidate à l'organisation des jeux Olympiques en 2024. La cérémonie ressemblait à s'y méprendre à celle d'une édition olympique.
Elle s'est déroulée dans un stade magnifique de 66.000 places. Une enceinte ronde et blanche, baptisée "stade olympique".
Avec pour fil conducteur le cercle, elle a réuni plus de 2000 figurants pour deux heures de show, entre tableaux contant l'histoire du pays, feux d'artifice, et une Lady Gaga venue interpréter, assise au piano, "Imagine" de John Lennon.
Après l'hymne national, une flamme a fait son entrée dans le stade, sous le regard des deux présidents de la soirée, le président d'Azerbaïdjan, Ilham Aliev, et celui des Comités olympiques européens, Patrick Hickey.
Le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, était là lui aussi, et le président russe Vladimir Poutine, avait fait le déplacement.
Puis ce fut l'entrée des délégations, et, tout comme aux jeux Olympiques, c'est la Grèce qui a ouvert le bal.
- L'Arménie sifflée -
L'Arménie, en conflit avec l'Azerbaïdjan depuis 25 ans, a défilé sous les sifflets et sans ses athlètes, dont certains n'ont pas caché leurs craintes d'être à Bakou.
La Turquie a été acclamée, et des cris de délire ont salué les athlètes azerbaïdjanais.
"Je déclare les Jeux européens ouverts", a lancé le président Aliev, qui dirige ce pays riche en hydrocarbures depuis 2003 après avoir succédé à son père.
Quelque 6000 athlètes vont concourir pendant 17 jours, dans 20 disciplines (dont 4 non olympiques) à ces tout premiers Jeux européens. L'Europe était le seul continent à ne pas avoir ses jeux, et Bakou ne voulait pas laisser passer cette occasion.
Vitrine rêvée de l'Azerbaïdjan pour afficher les ambitions olympiques du pays et se rapprocher de l'Europe, ce rendez-vous continental intervient cependant dans un contexte très particulier.
Ilham Aliev doit affronter les critiques des militants des droits de l'Homme, désireux de mettre en lumière les abus d'un régime où journalistes, opposants et défenseurs des droits de l'Homme sont régulièrement emprisonnés. Un journaliste du quotidien anglais The Guardian, venu couvrir la compétition, s'est vu refuser l'entrée dans le pays.
Les représentants d'Amnesty International ont été déclarés personae non gratae dans la petite république du Caucase jusqu'à la fin des compétitions.
L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a reçu quant à elle, le 5 juin, une lettre du gouvernement azerbaïdjanais lui donnant "un mois à partir du 4 juin" pour fermer son bureau de Bakou.
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