Longtemps après les autres continents, l'Europe se lance enfin avec les premiers Jeux européens, du 12 au 28 juin à Bakou, réunissant 20. disciplines dans une version mini-format des jeux Olympiques
Ce n'est pourtant pas vraiment en Europe mais dans le Caucase qu'aura lieu ce premier rendez-vous quadriennal. L'Azerbaïdjan a convaincu d'entrée les 50 comités olympiques européens, impatients d'offrir au sport l'équivalent du grand prix eurovision de la chanson.
Une idée sur laquelle les membres des comités ont planché depuis 2010 et c'est en décembre 2012 qu'ils ont opté pour Bakou, ce qui n'est pas sans poser quelques soucis alors que de nombreuses voix s'élèvent pour dénoncer la répression et les violations des Droits de l'Homme.
Désireuse de rayonner à l'échelle internationale et de marquer son appartenance à l'Europe, la plus grande ville du Caucase, située au bord de la mer Caspienne, n'a pas lésiné sur les moyens.
En 30 mois et pour près d'un milliard d'euros de budget officiel, Bakou a construit 18 sites, dont une arène de 66.000 places pour les cérémonies d'ouverture et de clôture et négocié la retransmission de l'événement dans 50 pays.
L'Azerbaïdjan a incité fortement à la participation avec une dotation de 50.000 euros pour chaque comité olympique, en plus de 600 euros pour chaque participant, comme le confirme le président du Comité olympique français, Denis Masseglia.
Résultat: 6000 athlètes sont attendus dans 20 disciplines, dont 4 ne sont pas olympiques (karaté, sambo, beach-soccer et basket 3x3). Un choix identitaire afin que les Jeux européens se démarquent de leurs aînés, les Jeux asiatiques ou encore les Jeux panaméricains.
Et de bon augure pour le karaté, qui veut frapper pour la 3e fois à la porte du programme olympique.
- Modèle olympique -
A un an des JO de Rio, ces Jeux européens sont entièrement calqués sur le modèle olympique avec des villages athlètes et médias, une cérémonie d'ouverture grandiose, des infrastructures dignes de l'événement planétaire. Et ce n'est pas anodin pour Bakou, qui pourrait bien présenter - pour la troisième fois d'affilée - sa candidature pour l'organisation des jeux Olympiques en 2024.
Dans ce même esprit, douze disciplines sur les 28 inscrites au programme olympique ont choisi de mettre Bakou sur le chemin de la sélection pour Rio.
Peu de qualifications directes sont en jeu mais les athlètes pourront engranger des points sur "la ranking-list", décisive pour la sélection olympique.
C'est le cas de la lutte et du judo, par exemple, qui seront les deux disciplines phares de la quinzaine, avec la gymnastique et le sambo, dont sont très friands les Azerbaïdjanais.
Judo et lutte ont même choisi de coupler les Jeux européens avec leurs Championnats d'Europe. C'est d'ailleurs en filigrane l'une des idées fortes de ces jeux Européens: jumeler les 2 événements.
Ce qui n'est pas du goût de l'athlétisme et de la natation, les deux plus grandes disciplines olympiques. Leurs championnats d'Europe ont lieu tous les deux ans et cette année, c'est l'année sans.
La natation n'envoie à Bakou que des juniors et l'athlétisme des athlètes de troisième rang. L'absence de cadors a appauvri nettement l'affiche de ces Jeux européens, qui comptent sur les sports de combats - dominants en Azerbaïdjan - pour pimenter les compétitions.
Le judo tient le haut de l'affiche même s'il souffre du forfait du champion olympique et septuple champion du monde chez les lourds, le Français Teddy Riner.
Il y aura tout de même 150 médaillés olympiques, dont 59 en or, et 200 champions du monde, dont certains ont obtenu une belle prime pour leur participation.
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