Le monde a besoin de la Russie pour résoudre ses problèmes, même si le dossier ukrainien reste un point de désacord, a estimé mercredi le chef du gouvernement italien Matteo Renzi, recevant à Milan le président russe Vladimir Poutine.
Les deux hommes sont tombés d'accord lors d'une rencontre bilatérale en marge d'une visite à l'Exposition universelle de Milan pour juger que le respect des accords de Minsk 2, est "l'étoile polaire, la boussole, le point de référence" pour régler la situation en Ukraine, a déclaré M. Renzi lors d'un point presse.
Signés en février, les accords de Minsk visent à dénouer la crise ukrainienne mais les protagonistes du conflit s'accusent mutuellement de ne pas les respecter. La levée des sanctions pesant actuellement sur la Russie demeure étroitement liée au respect de ces accords, a répété le chef de gouvernement italien.
M. Poutine a convenu de l'importance de parvenir à un règlement "pacifique" de la crise ukrainienne, mais insisté sur les conséquences négatives que font peser les sanctions sur les rapports entre les deux pays, qui entretenaient jusqu'ici d'étroites relations économiques.
Les sanctions gênent la réalisation des contrats déjà passés et ont fait perdre un milliard d'euros de revenus aux entreprises italiennes, a-t-il affirmé devant une salle ou siégeaient plusieurs grands patrons italiens.
"Je compte sur le fait que tôt ou tard nous n'aurons plus les restrictions auxquelles nous faisons face aujourd'hui", a-t-il dit.
Quant au G7, dont la Russie a été exclue et qui l'a menacée cette semaine de renforcer encore les sanctions, Moscou n'a plus "aucune relation" avec lui, ses membres ayant décidé qu'ils n'avait "pas besoin d'un point de vue alternatif", a déclaré M. Poutine.
Le G7 à ses yeux "n'est pas une organisation mais plutôt un club d'intérêts partagés". La Russie collabore en revanche "activement" avec des entités comme le G20 ou l'Organisation de coopération de Shanghaï (OCS, qui regroupe la Chine, la Russie et des pays d'Asie centrale), a-t-il remarqué.
M. Renzi a souhaité qu'une adhésion totale à Minsk permette "d'évacuer de la table ce qui est aujourd'hui le seul élément de divergence. Si on se réfère a tous les autres dossiers, il peut bien sûr y avoir des évaluations, des sensibilités différentes, des intérêts nationaux différents mais il y a une profonde convergence", a-t-il dit.
Si cela était le cas, "cela renforcerait la collaboration déjà en cours au niveau international, particulièrement importante dans d'autres zones du monde" comme l'Iran, la Syrie, l'Irak ou la Libye, a-t-il souligné.
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