Le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem a tancé mardi l'optimisme grec sur l'imminence d'un accord avec ses créanciers, arguant qu'Athènes avait jusqu'à présent sous-estimé la complexité de ce qui lui est demandé pour remettre son économie sur les rails.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras avait, plus tôt dans la journée, affirmé qu'un accord était "très proche" alors que la Grèce a soumis mardi de nouvelles propositions de mesures en vue d'un accord dont dépend le déboursement de 7,2 milliards d'euros, promis à Athènes et en suspens depuis des mois.
M. Dijsselbloem, qui est aussi ministre des Finances des Pays-Bas, a reconnu ne pas encore avoir pris connaissance de ces nouvelles propositions mais a souligné qu'un accord ne serait possible que si celles-ci sont "sérieuses".
"J'ai vu beaucoup d'optimisme dans le camp grec, et c'est sous-estimer la complexité de ce qui leur est demandé : remettre le budget en ordre et l'économie sur les rails", a soutenu M. Dijsselbloem lors d'un entretien à la télévision privée néerlandaise RTL.
"Cela demande des mesures auxquelles ils ont jusqu'à présent dit non", a soutenu M. Dijsselbloem : "il reste donc à voir s'il est possible de résoudre tout cela à si court-terme".
"Je dois encore voir ce avec quoi ils sont revenus", a-t-il ajouté : "il est hors de question que les autres pays remettent de l'argent sur la table, tout doit se passer dans les limites des moyens disponibles et des accords (précédents, ndlr)".
Après un week-end de tension, la Grèce a repris mardi les négociations avec ses créanciers, UE et FMI. Athènes a remis "deux textes" de propositions au commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici.
Le gouvernement grec de gauche radicale avait déjà présenté une proposition comprenant de nombreuses concessions, sur le plan fiscal et budgétaire, par rapport à ses engagements de campagne.
Mais cette proposition avait été jugée insuffisante par ses créanciers.
Les discussions avaient achoppé la semaine dernière sur les modalités d'une réforme des retraites et une hausse de la TVA sur l'électricité.
Les caisses grecques sont quasiment vides, et le pays doit rembourser près de 1,6 milliard d'euros au FMI le 30 juin, date à laquelle arrive à son terme son plan d'assistance financière.
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