Il est possible d'"infléchir" certains aspects de la politique économique, a estimé dimanche au congrès du PS, à Poitiers, Jean-Christophe Cambadélis en souhaitant un "débat amical" avec le gouvernement, en prévision des discussions budgétaires de l'automne.
"D?abord, il faut poursuivre les réformes de fond. Ce n?est pas le moment de renverser la vapeur, ni celui de changer de conducteur", a lancé tout d'abord le responsable socialiste, interpellant Manuel Valls, présent dans la salle au premier rang: "Maintenant, il te faut finir le job!"
Mais, a-t-il aussitôt ajouté, "aujourd?hui, on peut infléchir grâce à des réformes courageuses", alors qu'"il y a un indéniable frémissement économique qui s'amorce", cependant qu'"hier, l'urgence écrasait tout".
Comment ? En "prenant en compte la nouvelle donne, que ce soit sur le CICE mieux ciblé, le pacte de responsabilité mieux adapté, ou la réforme fiscale mieux affirmée. Le Parti socialiste a défini en ce domaine ses positions", a poursuivi le premier secrétaire. Trois points que les représentants de plusieurs sensibilités ont souligné pendant le congrès.
"Nous engageons le débat amical avec le gouvernement car nous souhaitons voir ces réflexions présentes dans le débat budgétaire de l?automne", a-t-il conclu.
Jean-Christophe Cambadélis veut également que le Parti socialiste "se tourne vers la gauche réelle", en organisant dans chaque canton une "alliance populaire" de citoyens pour faire émerger "un grand mouvement pogressiste", a-t-il détaillé à Poitiers.
"Le renouveau, c?est le dépassement du Parti socialiste en termes d?adhésions, mais aussi en termes stratégiques", a déclaré le Premier secrétaire lors de son discours de clôture intitulé "Gauche des solutions, la Gauche d?un horizon".
"Nous allons bâtir dans chaque département, dans chaque canton, l?alliance populaire. Il ne s?agit pas d?un cartel d?organisations, mais de l?irruption des citoyens dans l?alliance. Des collectifs vont surgir partout" pour "mener le combat contre la droite extrême et l?extrême droite". Ce sont ceux qui veulent "poursuivre les réformes", a-t-il dit.
Ce sont "tous ceux qui veulent un grand mouvement progressiste dans le pays. Tous ceux-là ont vocation à se rassembler dans une alliance populaire", a-t-il dit.
"Tournons-nous vers notre peuple, tournons-nous vers la gauche réelle", a lancé le député de Paris, souhaitant que le PS sorte de l'"entre-soi" et jugeant qu'il est, "dans la bataille culturelle" face au "bloc réactionaire", "à un carrefour".
Concrètement, "dès septembre ( ) nous lancerons une opération porte ouverte dans chaque section" du parti, a-t-il dit, voulant qu'il tend(e) la main au peuple de France"
Il a rappelé qu'il voulait que le "renouveau" du parti passe par "le renouveau des têtes" (nouvelle génération), le "renouveau des méthodes" avec "des idées nouvelles" et "le renouveau de notre organisation" avec de nouveaux modes d'adhésions notamment, alors que la parti subit une forte érosion de ses effectifs.
Il a assuré qu'il serait "le garant de l?unité de tous", déclarant à l'adresse de François Hollande: le Parti socialiste est "fier que vous soyez l?un des siens".
Lors du Grand rendez vous Europe 1/Le Monde/I télé, il a proposé à EELV "qu?il y ait en septembre une réunion de nos exécutifs" pour discuter de la synthèse des ateliers de discussion entre les deux partis actuellement en cours "et voir concrètement où en sont nos convergences et nos divergences".
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousA lire aussi
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.