Jean-Christophe Cambadélis (PS) a raillé dimanche la "République +Canada Dry+" qu'"invente", dit-il, Nicolas Sarkozy, jugeant que la devise du parti des Républicains n'est pas "Liberté, Egalité, Fraternité", mais "Fouquet's, Rolex, Kärcher".
"Monsieur Sarkozy invente () la République +Canada Dry+ : cela ressemble à la République, mais cela n'est pas la République", a lancé le premier secrétaire du PS lors de son discours de clôture du congrès du parti à Poitiers.
Selon lui, c'est un "tour de passe-passe" qui consiste à "reprendre les thèmes du Front national tout en se parant des atours de la République".
"Monsieur Sarkozy applaudit lorsque Monsieur Estrosi déclare : + une carte d?identité ne suffit pas pour être Français. Mais, reprendre mot à mot ce que disaient dans la ville (de Nice) Jean-Marie Le Pen et Bruno Mégret il y a vingt ans, non, ce n?est pas républicain!", a-t-il lancé.
Il a dénoncé une "OPA" de Nicolas Sarkozy sur le Front national destinée "non (à) réduire, mais (à) séduire. () Il veut le récupérer dans une croisade néo-conservatrice contre la gauche".
"Et qu'on ne nous dise pas qu'Alain Juppé, Francois Fillon, Bruno Le Maire, c'est autre chose! Ils sont la caution morale de cette droite sans rivages à droite! Faut-il leur rappeler que la devise de la République est+Liberté, Egalité, Fraternité? Et ce n'est pas + Fouquet's, Rolex, Karcher+".
Il s'en est pris aussi au "style" de l'ex-chef de l'Etat qui "refuse de débattre" et "refuse même de dire" le nom de M. Cambadélis, un comportement que ce dernier a qualifié d'"infantile, puéril, inutile".
"C?est comparable à l?apprentissage d?un enfant de deux ou trois ans, qui, quand il se cache derrière ses mains, croit qu?il est invisible. Ce qui est attendrissant chez un enfant de cet âge, est pathétique pour un adulte, et de surcroît préoccupant pour qui fut chef d?État et veut le redevenir", a raillé le député de Paris.
M. Cambadélis a aussi fustigé le "Front national", jugeant qu'il'"est en quête de respectabilité pour permettre à Madame Le Pen de gagner en présidentialité" Selon lui, Marine Le Pen "n?a pas tué le père, elle a bâillonné le père. Elle l?a mis à la porte de son parti car les portes du pouvoir ont commencé à s?entrouvrir".
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.