Au lendemain de la décision de la Cour Européenne des Droits de l'Homme validant l'arrêt des traitements et de l'alimentation de Vincent Lambert, tétraplégique en état végétatif, les éditorialistes balancent entre le respect du droit et les considérations éthiques.
Ainsi, dans La Croix, Dominique Greiner estime que "le cas singulier de Vincent Lambert est symptomatique de l?état d?incertitude, voire de déchirement, dans lequel sont aujourd?hui plongées les institutions de la famille, de la médecine ou du droit".
Pour Etienne de Montety (Le Figaro), "une part de nous-même demande un encadrement afin que les décisions du corps médical soient prises dans un périmètre qui soit celui du réalisme et de la sagesse. Cependant, une autre part de nous s?effare que soient gravées dans le marbre des mesures visant à régler trop mécaniquement des situations où la frontière entre la vie et la mort est mal établie."
Dans La Charente Libre, Dominique Garraud écrit que "cette +première+ de la CEDH est appelée à faire jurisprudence en confirmant aux Etats européens qu?ils peuvent promouvoir un droit à mourir dans la dignité". Alors que "le sort de Vincent Lambert va continuer sa saga judiciaire, une partie de sa famille restant fermement opposée à l?arrêt des traitements".
Yves Harté établit dans Sud-Ouest le dilemme familial sans trancher: "ne pas prolonger la souffrance d?un être aimé ne veut pas dire souhaiter sa mort". "Alors ? Dire adieu. Ou refuser encore ce départ", interroge-t-il.
" Personne ne prendra cette responsabilité (la fin de vie, NDLR) face à une maman toujours combative pour la survie de son fils", estime Yann Martec (Le Midi Libre).
Pacal Coquis (Dernières Nouvelles d'Alsace) se montre plus sévère pour "les parents de Vincent Lambert (qui) font aujourd?hui de leur drame familial un étendard des mouvements extrémistes « pro-vie » et sont décidés à user toutes les formes de recours possibles pour faire aboutir leur cause".
De toutes les façons, dit Le Journal de la Haute-Marne, sous la plume de Christophe Bonnefoy "Cette guerre autour de sa fin de vie aura totalement détruit ses proches et attisé les haines. Ils sortent anéantis de leur combat.""
Presse Ocean (Marc Dejean), indique le moyen de surmonter quelque peu les drames et les imbroglio éthiques en établissant qu'il"existe trois dispositifs, hélas peu connus et guère utilisés, opposables aux tiers et révocables à tout moment : la directive anticipée, la personne de confiance et le mandat de protection future. Autant de façons dignes, face à la mort inéluctable, de s?assurer que notre volonté soit connue, entendue et faite."
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