Sous une chaleur accablante, Jo-Wilfried Tsonga a dû baisser pavillon vendredi devant Stan Wawrinka et a vu une nouvelle fois s'envoler son rêve de disputer une finale à Roland-Garros, mais contrairement à 2013, il n'a pas grand-chose à se reprocher.
Comme il y a deux ans, lors de sa demi-finale perdue face à l'Espagnol David Ferrer, le Central de Roland-Garros était inondé de soleil. Et comme il y a deux ans, Tsonga est sorti du court en perdant.
Mais cette fois-ci, le N.15 mondial ne pourra pas se dire qu'il est passé à côté du rendez-vous. Il s'est bagarré, vaillamment, mais Wawrinka (N.9) s'est révélé tout simplement un peu plus solide (6-3, 6-7 (1/7), 7-6 (7/3), 6-4).
Tsonga n'a pas réussi à emballer la partie et à entraîner derrière lui le public du Central, encore une fois très (trop) sage. Henri Leconte restera pour encore au moins un an le dernier Français finaliste à Roland-Garros, en 1988.
Et la France devra encore patienter avant de trouver un successeur à Yannick Noah, son dernier vainqueur à Roland-Garros et en Grand Chelem, en 1983.
La partie aurait peut-être pu tourner dans un autre sens si Tsonga avait su se montrer plus opportuniste (1 balle de break convertie sur 17). Mais Wawrinka était juste un peu supérieur sur l'ensemble du match.
"C'était difficile physiquement. Il y avait beaucoup d'intensité des deux côtés. Cela aurait pu tourner dans les deux sens. Je suis vraiment heureux de m'en être sorti", a d'ailleurs reconnu le Suisse.
Avec cet aveu, Wawrinka a enterré la hache de guerre. La tension avait un peu monté avec Tsonga après sa victoire à l'Open d'Australie en 2014, puis le sacre de la Suisse en finale de la Coupe Davis en novembre dernier.
Défait pour la cinquième fois en demi-finale d'un tournoi du Grand Chelem - pour une seule victoire en 2008 à l'Open d'Australie, où il avait été battu par Novak Djokovic en finale -, Tsonga était évidemment frustré.
"Je n'ai pas beaucoup de regrets", a-t-il avoué. "Je n'ai pas été assez réaliste. Je n'ai pas su saisir les occasions quand elles se sont présentées, donc j'ai logiquement perdu. Sur l'ensemble du match, il a été meilleur que moi."
- 'Pas assez réaliste' -
Tsonga sait aussi d'où il revient. Après la finale de la Coupe Davis, il avait été arrêté pendant quatre mois pour une blessure au bras droit, et n'avait gagné que trois matches sur terre battue avant d'arriver à Paris.
"Après tous les pépins que j'ai connus, je suis revenu au plus haut niveau", a-t-il constaté. "Je suis pressé d'attaquer la suite. J'espère que physiquement je vais tenir et que je vais être capable de répéter ce genre de situation pour une fois essayer de passer."
Wawrinka, qui disputera la deuxième finale de sa carrière en Grand Chelem, a fait prévaloir un jeu un peu plus complet que celui de Tsonga et mieux adapté à la terre battue.
Pour avoir une chance dimanche, face au Serbe Novak Djokovic (N.1) ou au Britannique Andy Murray (N.3), le Suisse devra cependant éviter le coup de mou qu'il a connu au milieu du deuxième set dans cette demie.
Wawrinka, qui a désormais gagné neuf de ses dix matches joués face à des Français en Grand Chelem, a connu à ce moment-là une baisse de réussite vertigineuse au service, qui aurait pu lui coûter cher.
Il avait parfaitement commencé en martelant consciencieusement le revers de Tsonga pour s'adjuger le premier set. Le Français avait aussi été en difficulté derrière sa seconde balle (29% de points marqués dans ce set) et en retour.
Mais alors qu'il semblait avoir le match sous contrôle (4-2), Wawrinka a vu son pourcentage de premières balles s'effriter de manière inquiétante (31% dans le deuxième set).
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