Mercredi 3 juin, François Hollande avait rassemblé autour de lui Manuel Valls, mais aussi le ministre de l'économie Emmanuel Macron, le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius, et la ministre de l'écologie, Ségolène Royal. Sujet de cette réunion au sommet : l'avenir d'Areva, qui a enregistré en 2014 près de 5 milliards d'euros.
L'Etat, déjà actionnaire à plus de 85%, s'engage à recapitaliser le groupe nucléaire, mais il n'apporte pas de précision sur le montant qui sera engagé. Le gouvernement valide aussi la reprise par EDF de l'activité "réacteurs" d'Areva, par le biais d'une filiale.
"Un pillage de tombe"
"C'est la fin d'une période d'incertitude insupportable pour les salariés" selon le syndicat Unsa-Spaen. Pour FO, c'est un "chantier social" qui s'ouvre, car "la transformation d’Areva doit se faire avec et pas contre les salariés". La CGT s'inquiète d'un "dépeçage" d'Areva, "qui ne fera qu'empirer la situation du groupe avec des impacts collatéraux sur la filière électro-nucléaire française". "C'est un pillage de tombe organisé au profit d'EDF" dit encore la CFDT.
Areva prévoit la suppression de 3 à 4000 postes en France, probablement 500 sur le site de la Hague, dans le Cotentin. Mardi dernier, l'usine avait été arrêtée, lors d'une journée de grève très suivie dans les ateliers, comme sur les autres sites français.
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