Les faits sont tristement connus. Le 4 septembre 2011, alors qu'il devait retrouver sa mère après un week-end passé en compagne de son père, Mathis, 8 ans, disparaît. Depuis, l'enfant n'a pas plus donné signe de vie.
Sylvain Jouanneau, le père, interpellé trois mois plus tard dans le Gard, explique qu'il a confié son fils à d'autres personnes. Un projet qu'il préparait depuis son divorce d'avec la mère de l'enfant, Nathalie Barré, en 2007. À qui l'a-t-il laissé ? Où ? Le procès qui s'achève ce jeudi soir n'aura pas permis d'apporter de réponses.
Depuis l'ouverture des débats, l'accusé nie l'enlèvement et la séquestration. Il reconnaît simplement la soustraction d'enfant. C'est la ligne que la défense a plaidée ce jeudi 4 juin. "Sylvain Jouanneau est persuadé que la volonté de Mathis était d'être avec lui", explique Me Demillière. Et de poursuivre : "En 2012, 439 enlèvements d'enfants par leurs parents. Pas un père et une mère n'a été renvoyé devant une cour d'assises pour cela". Un argument qui ulcère l'avocate de la mère de Mathis, Me Lebret. Ecoutez-là :
Me Lebret
Comme le permet la loi, Sylvain Jouanneau a eu la possibilité de s'exprimer une dernière fois devant la cour avant qu'elle ne se retire pour délibérer. "Pendant que vous choisissez, je vais penser à Mathis", s'est-il risqué, lui qui cache depuis bientôt quatre ans ce qu'il a fait de son enfant.
Le verdict dans cette affaire est attendu dans la soirée. "Pas avant 18h30", a indiqué la présidente, Antoinette Lepeltier-Durel. L'accusé encourt jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle. L'avocat général a requis 20 ans.
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