Novak Djokovic a réussi l'impossible en devenant le deuxième joueur à battre Rafael Nadal à Roland-Garros, mercredi en quarts de finale, au terme d'un match qu'il a maîtrisé avec une aisance stupéfiante en trois sets 7-5, 6-3, 6-1.
Cette rencontre a donné lieu au bras-de-fer attendu, mais seulement lors du premier set. Personne sans doute n'aurait misé sur une défaite aussi sèche de Nadal.
L'Espagnol, neuf fois sacré à Roland-Garros, n'y avait jusqu'ici connu qu'un revers - pour 70 victoires -, en 2009 en huitièmes de finale contre le Suédois Robin Soderling.
Mais Nadal, malgré toute sa haine de la défaite, n'avait pas cette année les arguments pour s'opposer à Djokovic, qui avait buté six fois sur lui à Paris : en quarts en 2006, en demies en 2007, 2008 et 2013, et en finale en 2012 et 2014.
Cette victoire, et la manière avec laquelle elle a été acquise, fait définitivement de Djokovic le très grand favori pour le titre. Roland-Garros est le dernier tournoi du Grand Chelem manquant à son palmarès.
Le Serbe disputera vendredi sa sixième demi-finale à Roland-Garros, face au Britannique Andy Murray (N.3) ou à l'Espagnol David Ferrer (N.8). Ce sera sa 26e demie en Grand Chelem, soit autant que l'Américain Andre Agassi.
"J'ai beaucoup de respect pour Rafa. Il n'a pas joué à son niveau habituel cette année, mais il reste un champion", a-t-il expliqué. "La tactique c'était d'être agressif, d'être concentré. Ce n'était pas toujours facile. Je suis très heureux, j'espère continuer comme ça."
Le N.1 mondial, qui a tout gagné ou presque depuis huit mois (Paris-Bercy, Masters, l'Open d'Australie, Indian Wells, Miami, Monte-Carlo et Rome), a signé sa 26e victoire consécutive.
Cette 13e confrontation en Grand Chelem entre les deux hommes a permis de confirmer que Nadal n'était pas tout à fait au niveau des années passées. Le Serbe a dirigé le match presque à sa guise (45 coups gagnants à 16).
Djokovic a imprimé un rythme fou dès les premiers échanges, que Nadal, un peu tendu et jouant trop court, a d'abord eu du mal à tenir. Usant intelligemment des amorties, le Serbe a rapidement mené 4-0.
A cet instant, Nadal n'avait marqué que quatre points. Mais le Majorquin n'a pas tardé à recouvrer ses esprits. Il a vite refait ses deux jeux de service de retard (4-4), en commençant à jouer plus long et à provoquer les fautes de son adversaire.
Djokovic s'est remis les idées à l'endroit avec un jeu de service blanc, puis s'est procuré trois balles de set, écartées par Nadal avec notamment deux amorties bien senties.
L'Espagnol a encore sauvé deux balles de set supplémentaires dans son jeu de service suivant. Mais Djokovic a fini par avoir raison de sa résistance sur la sixième, après 1 h 07 min de jeu.
Les débats se sont un peu apaisés dans le deuxième set. Assez serein sur sa mise en jeu, Djokovic a été le premier à frapper, en breakant pour mener 5-3. Nadal s'est encore arraché pour sauver deux balles de set, mais pas la troisième.
Jamais encore, le Majorquin ne s'était retrouvé mené deux sets à zéro à Roland-Garros. Sa situation est devenue critique quand il a perdu son premier jeu de service dans la troisième manche, sur une facile volée de coup droit mal contrôlée.
Et plus encore quand il s'est retrouvé mené 4-0. La fin a été cruelle pour cet immense champion, qui a finalement rendu sa couronne avec une double faute sur la balle de match.
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