Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi a assuré mercredi que l'institution voulait maintenir la Grèce dans la zone euro, mais qu'il fallait pour cela "un accord solide" entre Athènes et ses créanciers.
"Le conseil des gouverneurs de la BCE veut que la Grèce reste dans la zone euro", a martelé M. Draghi, évoquant "une volonté commune et une forte détermination" pour trouver une solution. Mais pour cela "il faut un accord solide", c'est-à-dire "qui produit de la croissance, inclut de la justice sociale, est pérenne du point de vue budgétaire et assure la stabilité financière" de la Grèce.
Ces critères sont ceux qui comptent pour la BCE, mais aussi pour les deux autres institutions qui négocient avec Athènes, le Fonds monétaire international (FMI) et la Commission européenne, a-t-il précisé.
M. Draghi a refusé de s'exprimer sur les négociations en cours, qui sont selon lui "mouvantes". Les institutions, l'ex-TroÏka (Commission européenne, BCE et FMI), et le gouvernement grec ont maintenant tous "des séries de propositions, qui sont mises face à face", a-t-il dit.
Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, doit présenter mercredi soir à Bruxelles au président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, ses propositions, sur 46 pages selon Athènes. Les institutions travaillent à leurs propres propositions, qui seront selon Berlin "la base des discussions".
Le gouvernement grec aux abois négocie depuis fin février avec les trois institutions pour obtenir, en échange d'engagements à faire des réformes, le déblocage de plusieurs milliards d'euros d'aides financières. Les discussions ont piétiné pendant des mois, et malgré de récents progrès, achoppent toujours notamment sur des réformes du marché du travail et des retraites en Grèce.
La BCE refuse tant que les négociations ne sont pas conclues de relever un plafond d'émission de bons du Trésor qu'elle impose à la Grèce. Elle a aussi fermé aux banques grecques le robinet des financements par ses opérations régulières tant que l'horizon ne s'est pas éclairci, et "nous n'en sommes pas encore là", a dit M. Draghi.
En revanche, dès qu'un accord sera sur la table, ce que les dirigeants européens s'activent pour obtenir, "tout le reste suivra, et cela suivra facilement", a-t-il conclu.
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