A la veille d'une réunion de travail sur la situation d'Areva et l'avenir de la filière nucléaire, à l'Elysée, mercredi 3 juin, les cinq syndicats du groupe ont voulu frapper les esprits, avec une grève sur l'ensemble des sites d'Areva. A l'appel de la CGT, FO, la CFDT, l'Unsa et la CFE-CGC, environ 1200 personnes ont donc défilé ce mardi dans les rues de Cherbourg, sous une pluie continue. Des salariés de l'usine de la Hague mais aussi des sous-traitants, ouvriers, cadres, employés, etc...
Production stoppée
Pour la première fois depuis une quinzaine d'années, l'usine était à l'arrêt. "Cela montre que les salariés et sous-traitants d'Areva ont pris conscience de la gravité de la situation, c'est désormais la population qui doit l'entendre" expliquent les représentants syndicaux, qui estiment que 900 suppressions de postes pourraient intervenir chez Areva, dans le Cotentin, d'ici trois ans. L'estimation monte même à 3000 en prenant en compte les emplois induits, sur le bassin d'emploi de Cherbourg.
Dans les rangs de la manifestation, beaucoup expriment leur incompréhension. Pour eux, ce ne sont pas les salariés qui doivent payer les mauvais choix stratégiques des dirigeants d'Areva, ou le contexte mondial post-Fukushima.
Mobilisation nationale
Après une rencontre des syndicats avec le maire de Cherbourg en mairie, le cortège a pris la direction des quais de Caligny et Alexandre III, stoppant la circulation sur le pont-tournant. A 12h, les manifestants ont stationné pendant quelques minutes au carrefour de la gare.
A la mobilisation cherbourgeoise s'ajoute les blocages sur d'autres sites en France comme ceux de la vallée du Rhône, ainsi qu'une mobilisation au siège, à Paris, dans le quartier de La Défense.
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