Une vaste opération de police a débuté mardi matin pour évacuer le campement de La Chapelle à Paris, où plus de 350 migrants étaient installés sous le métro aérien, a constaté une journaliste de l'AFP.
Vers 6H30, les migrants ont été rassemblés sur le terre-plein central au centre d'un périmètre de sécurité établi par les forces de l'ordre. Plusieurs dizaines de policiers et gendarmes mobiles s'étaient positionnés dès l'aube, coupant la circulation automobile.
Plusieurs associations, dont Emmaüs, sont également présentes pour organiser des points d'accueil et répartir les migrants entre différents hébergements.
L'évacuation était attendue depuis l'affichage, au cours du week-end, d'un arrêté demandant aux occupants du campement de quitter les lieux sous 48 heures.
Plus de 350 personnes essentiellement des Soudanais mais aussi des Erythréens, Somaliens ou Egyptiens, s'entassaient depuis des mois sur ce campement tenant du bidonville, dans un quartier populaire du nord de Paris, dans des conditions d'hygiène très dégradées.
En amont de cette évacuation, une opération de diagnostic avait été menée sur place jeudi par les pouvoirs publics et les associations d'aide aux migrants, afin de déterminer qui relevait de tel ou tel type d'hébergement. Au terme de ces entretiens, environ 160 personnes relevaient de l'asile et 200 étaient "en transit" pour d'autres destinations, la Grande Bretagne ou les pays nordiques essentiellement.
Apparu l'été dernier entre les stations Barbès et La Chapelle, le campement avait brusquement grossi au mois d'avril, dans le sillage selon les associations des arrivées de migrants sur les côtes italiennes au printemps.
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