Attendu avec une folle impatience, le quart de finale de Roland-Garros entre Rafael Nadal et Novak Djokovic aura bien lieu : les deux grands rivaux ont entériné leur qualification lundi, au contraire de la tenante du titre féminin Maria Sharapova, éliminée prématurément.
Il n'y aura guère eu de suspense. Nadal, le roi de Paris où il a été sacré neuf fois, et Djokovic, le N.1 mondial et homme (très) fort du début de saison, étaient destinés à se retrouver en quarts depuis le tirage au sort.
Ni l'Américain Jack Sock, 37e mondial, valeureux (6-3, 6-1, 5-7, 6-2) contre Nadal, ni le Français Richard Gasquet (21e), fantomatique face à Djokovic (6-1, 6-2, 6-3), n'ont pu empêcher l'inéluctable.
Ce quart entre deux joueurs qui se connaissent sur le bout des doigts sera une finale avant la lettre. Nadal a déjà battu Djokovic deux fois en finale à Paris, en 2012 et 2014.
Le défi sera énorme pour le Serbe qui, au total, a buté six fois sur Nadal sur la terre battue parisienne, en ajoutant ses défaites en quarts en 2006 et en demies en 2007, 2008 et 2013.
Roland-Garros est le seul titre du Grand Chelem manquant encore à "Nole", qui en a fait une quête ultime. Un sacre dimanche donnerait une coloration idyllique à une saison déjà quasi-parfaite pour le Serbe.
Depuis la fin octobre, il a tout ravagé sur son passage, s'imposant à Paris-Bercy, au Masters, à l'Open d'Australie, Indian Wells, Miami, Monte-Carlo et Rome. Contre Gasquet, il a signé sa 26e victoire d'affilée.
Cet affrontement anticipé avec Nadal est dû au fait que celui-ci soit descendu au 7e rang mondial. Pour la première fois depuis son premier succès en 2005, il est arrivé à Paris sans avoir remporté aucun des Masters 1000 sur terre battue.
Mais, sur le court Philippe-Chatrier, Nadal reste Nadal. L'Espagnol n'a subi qu'une défaite à Roland-Garros - pour désormais 70 victoires -, en 2009 en huitièmes contre le Suédois Robin Soderling.
"Je suis excité par ce match. Jouer contre Nadal, c'est le plus grand challenge sur terre battue. Ce sera un beau match, j'espère", a noté Djokovic, conscient de ce qui l'attend.
Comme lui, Roger Federer et Andy Murray, les deux derniers membres du "Big Four", affrontaient des Français lundi, sous un soleil retrouvé, après la pluie et le froid de dimanche.
- Sharapova méconnaissable -
Dans les deux cas, la logique du classement a été respectée. Federer (N.2) a exécuté (6-3, 4-6, 6-4, 6-1) un Gaël Monfils (N.14) un peu grippé mais surtout très décevant, dans un match qui avait été interrompu par la nuit dimanche soir.
C'est la quatrième fois que le Suisse élimine Monfils à Roland-Garros : il l'avait dominé en demi-finales en 2008 et en quarts en 2009 et 2011. Bon signe pour lui, en ces trois occasions, il avait atteint la finale.
Federer, vainqueur en 2009, peut y croire. Il sera opposé en quarts à son compatriote Stan Wawrinka (N.9), sur lequel il a l'avantage psychologique (il mène 16-2 dans leurs face-à-face).
Murray (N.3) s'est aussi révélé tout simplement trop fort (6-4, 3-6, 6-3, 6-2) pour Chardy. Le 45e joueur mondial a entretenu le suspense pendant deux sets, avant que son service finisse par le trahir.
Le quart s'annonce plus difficile encore pour l'Ecossais, qui sera opposé à David Ferrer (N.8). L'Espagnol a fait une démonstration de force (6-2, 6-2, 6-4) face au Croate Marin Cilic (N.10).
La hiérarchie est moins stable dans le tableau féminin, comme l'a constaté à ses dépens Maria Sharapova. La N.2 mondiale a été méconnaissable (7-6 (7/3), 6-4) contre Lucie Safarova (N.13).
La gauchère tchèque a joué un match de haut niveau. Elle a réussi plus de coups gagnants (34/20) et commis moins de fautes directes (22/26) que son adversaire.
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