La tenante du titre, Maria Sharapova, a quitté plus tôt qu'anticipé Roland-Garros, en s'inclinant devant Lucie Safarova lundi en huitièmes de finale, pendant que Roger Federer réduisait une nouvelle fois en poussière les ambitions de Gaël Monfils.
Sharapova, N.2 mondiale, était méconnaissable lundi sur le court central de Roland-Garros, où le beau temps avait fait son retour après la journée automnale de dimanche, marquée par les première gouttes de pluie de la quinzaine.
La Russe est restée sans réaction, contre une Safarova (N.13) supérieure dans tous les secteurs du jeu (7-6 (7/3), 6-4) et qui s'est ainsi offert le premier quart de sa carrière à Paris, où elle s'était arrêtée deux fois en huitièmes.
La gauchère tchèque, qui devrait intégrer le Top 10 mondial pour la première fois, a joué un match de haut niveau. Elle a réussi plus de coups gagnants (34/20) et commis moins de fautes directes (22/26) que son adversaire.
Le départ de Sharapova, qui n'avait plus été éliminée aussi tôt à Paris depuis 2010, quand elle avait succombé au troisième tour face à la Belge Justine Hénin, ouvre la moitié basse du tableau, où la mieux classée est Ana Ivanovic (N.7).
La Serbe est l'une des trois membres du Top 10 encore en course, avec l'Américaine Serena Williams (N.1) et la Tchèque Petra Kvitova (N.4), qui jouent leur huitième lundi.
Le simple dames a été décapité. Il ne reste aucune des quatre demi-finalistes de l'édition 2014. La Canadienne Eugenie Bouchard (N.6) avait été sortie dès le premier tour, la Roumaine Simona Halep (N.3) au deuxième et l'Allemande Andrea Petkovic (N.10) au troisième.
Sharapova a reconnu la supériorité de son adversaire du jour et refusé de mettre sa défaite sur le compte du rhume qui l'avait gêné toute la semaine, sans l'empêcher d'ailleurs de gagner facilement ses trois premiers matches (17 jeux concédés).
"Je n'ai pas envie de parler de ça, franchement ça ne change rien. Elle avait un niveau de jeu bien supérieur au mien. Et le résultat c'est que c'était un mauvais jour", a déclaré la Russe, victorieuse en 2012 et 2014, et finaliste en 2013 à Paris.
Alors que le programme de la journée s'annonçait particulièrement chargé, avec en lice notamment les trois meilleurs joueurs mondiaux du circuit masculin, les matches ont défilé à vive allure.
- Monfils passe à côté -
Roger Federer (N.2) n'a pas mis bien longtemps pour exécuter (6-3, 4-6, 6-4, 6-1) un Gaël Monfils (N.14) très décevant, dans un match qui avait été interrompu par la nuit dimanche soir.
A la pluie, au froid et au vent de la veille, avait succédé un ciel dégagé. Federer, qui avait été éliminé en huitièmes l'an passé par le Letton Ernests Gulbis, a été le premier à se mettre en train. Le seul même pourrait-on dire, tant Monfils est passé à côté.
Tout s'est peut-être joué dès le premier jeu, que le Français, demi-finaliste à Paris en 2008, a laissé filer après avoir mené 40-0. Il n'a jamais pu refaire son retard, malgré une balle de débreak à 3-4, qu'il n'a pas su convertir.
Très vite désabusé, Monfils a erré comme une âme en peine dans le quatrième set, où il a été breaké à trois reprises. Il y a comme un goût de déjà vu dans cette défaite pour le Parisien.
C'est la quatrième fois que Federer l'élimine à Roland-Garros : le Suisse l'avait dominé en demi-finales en 2008 et en quarts en 2009 et 2011. Bon signe pour ce dernier, en ces trois occasions, il avait atteint la finale.
La confiance accumulée par Monfils après ses victoires sur Federer en décembre en finale de la Coupe Davis à Villeneuve-d'Ascq (remportée par la Suisse) et avril en huitièmes de finale à Monte-Carlo n'a pas suffi.
Le Français, qui avait déjà été acculé à jouer des matches en cinq sets au deuxième et au troisième tour, n'était tout simplement pas au niveau requis pour prétendre au titre.
Federer, vainqueur en 2009, peut lui y croire. Il sera opposé en quarts à son compatriote Stan Wawrinka (N.9), sur lequel il a l'avantage psychologique (il mène 16-2 dans leurs face-à-face).
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